Restauratrice, elle se reconvertit durant le Covid
Alice Egger a dû abandonner sa table d'hôtes à Bulle l'automne dernier. Depuis, elle forme des apprenties dans un restaurant à Vaulruz.
Avant la crise, Alice Egger gérait sa propre entreprise, à son nom: un service traiteur "Les Délices d'Alice" et une table d'hôtes "Chez Alice" à Bulle. A cause du Covid, la trentenaire a dû tout lâcher l'automne dernier. Pas facile pour elle de tirer un trait sur neuf ans de sa vie.
"C'est un bébé que j'ai créé, avec beaucoup de restrictions, beaucoup de concessions, beaucoup d'argent investi", explique-t-elle avec émotion. "Quand les copains sortent le week-end ou les soirs de la semaine, vous ne pouvez pas le faire, vous êtes en décalage tout le temps avec la société. Cela a vraiment été dur d'arrêter."
Bouleversement du jour au lendemain
La deuxième vague a été fatale. C'est à la période de la chasse, en automne dernier, que tout a basculé. "On était quasi complets jusqu'à la mi-novembre, on était une entreprise saine, mais du jour au lendemain, tout le monde annulait", poursuit Alice Egger. Pour ne pas s'endetter, la restauratrice décide alors de fermer son entreprise et de licencier ses deux employés à 100%. La Gruérienne fait alors quelques petits jobs alimentaires, notamment dans un magasin de fruits et légumes et dans un tea-room à Bulle.
Peu après, elle a la chance d'être engagée comme gérante du restaurant Dans la Forêt Lointaine à Vaulruz. L'établissement est rattaché au centre de formation du Château de Seedorf, une institution qu'Alice Egger connaît bien car elle accueillait déjà des stagiaires et des apprenties dans son entreprise. Elle y travaille depuis le mois de février, où elle transmet son savoir et sa passion à d'autres jeunes femmes.
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