Retour au calme à Soueida après une semaine de violences
Un calme relatif régnait dimanche dans la province de Soueida, dans le sud de la Syrie, au lendemain de l'annonce d'un cessez-le-feu ayant mis fin à une semaine d'affrontements communautaires meurtriers.

Les journalistes de l'AFP présents à la périphérie de cette ville à majorité druze ont fait état d'une matinée sans affrontements, tandis que des convois humanitaires se préparaient à y entrer.
Depuis minuit, "Soueida connaît un calme relatif", a indiqué l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), précisant que les forces de sécurité avaient barré les routes menant à la province pour empêcher l'arrivée de combattants tribaux.
Les violences, déclenchées dimanche dernier entre Druzes et rivaux bédouins, ont impliqué le gouvernement syrien, Israël et des tribus armées venues d'autres régions du pays. Elles ont fait au moins 1000 morts, selon l'OSDH.
Le ministère de l'Intérieur a annoncé dans la nuit que la ville avait été évacuée de tous les combattants tribaux et que les affrontements avaient cessé. Un porte-parole du Conseil syrien des tribus et clans a confirmé à la chaîne Al-Jazeera que les combattants avaient quitté la ville.
Protection des minorités
Le président intérimaire, Ahmad al-Chareh, a annoncé samedi une trêve et renouvelé son engagement à protéger les minorités ethniques et religieuses du pays.
L'émissaire spécial des États-Unis pour la Syrie, Tom Barrack, a estimé dimanche que le pays se trouvait à un "moment critique", appelant à ce que "la paix et le dialogue prévalent".
"Toutes les factions doivent déposer les armes", a-t-il écrit sur le réseau social X, dénonçant des "actes violents" qui sapent l'autorité de l'Etat.
Intervention de Washington
L'annonce du cessez-le-feu par Damas est intervenue quelques heures après une déclaration de Washington affirmant avoir négocié une trêve entre Israël et la Syrie, afin d'éviter une escalade.
Israël avait bombardé des positions gouvernementales à Soueida et à Damas plus tôt dans la semaine.