Le mauvais temps a joué sur le bénéfice des bouchers
La météo fraîche a fait baisser le nombre de grillades. Entre mai et mi-juillet, les bouchers enregistrent 10 à 15% de manque à gagner.
Normalement, durant la période estivale, merguez, chipolatas, brochettes et côtelettes se vendent comme des petits pains, mais pas cette année. La météo a trop souvent été pluvieuse et orageuse durant les weekends des mois de mai, juin et juillet dans notre canton. Résultat : beaucoup de gens ont renoncé à faire un barbecue dans le jardin, au profit d'une fondue.
Cela s'est fait sentir sur le chiffre d'affaires des bouchers fribourgeois qui enregistrent une perte de 10 à 15 % sur cette période importante. Par conséquent, la boucherie Deillon à Romont, par exemple, a dû renoncer à engager des étudiants pour faire des extras cet été, car il n'y a pas assez de travail. Gérard Yerly à Rossens s'est adapté aux weekends pluvieux en proposant des mijotés ou des fondues bressanes à la place des grillades.
Le patron de la boucherie Yerly explique également qu'être indépendant peut être un avantage. "Notre chiffre d'affaires est météo-dépendant. Par exemple, je reçois des offres des fournisseurs le vendredi et je regarde mon stock le samedi matin. Ensuite, je regarde la météo et j'adapte mes offres pour la semaine suivante. C'est vraiment notre force par rapport aux grands groupes qui décident de leurs actions six mois à l'avance. Les artisans, nous sommes plus flexibles", détaille-t-il.
À Châtel-st-Denis, David Blanc sait que ce manque à gagner durant la période estivale se fera sentir au moment de faire le bilan à la fin de l'année. Mais les bouchers fribourgeois ne désespèrent pas. Dès qu'il y a eu un rayon de soleil, la clientèle a répondu présent. À présent, c'est le creux de l'été en raison des vacances de nombreux Fribourgeois, du coup plusieurs boucheries fermeront quelques semaines. Ensuite, certains bouchers comptent sur un été indien en septembre ou sur la saison de la Bénichon et de la chasse pour se refaire.