Elle tente de retrouver son voleur grâce à Facebook

Une commerçante gruérienne a publié la photo d'un homme qui aurait volé de la nourriture dans son self. elle a obtenu plus de 4800 partages.

Jusqu'à présent, la méthode des réseaux sociaux s'est révélée efficace. © La Télé

Le week-end dernier, Sandrine Borel a découvert une très mauvaise surprise en se rendant à sa boutique de self-service, dans le village gruérien de Sâles. En effet, à son arrivée, elle s'est rendu compte que 150 francs de marchandises avaient été récoltés, mais dans la caisse, le compte n'y était pas. Le magasin étant équipé de caméras de surveillance, la gérante a décidé de s'en servir pour repérer la personne malhonnête.

Une fois convaincue d'avoir identifié le responsable, elle a décidé d'afficher une photo de dos de l'auteur présumé sur la page Facebook de son commerce. "Facebook m'a déjà aidée dans des situations similaires. Si ce moyen ne fonctionne pas, je vais à la police. Dans ce cas précis, je n'ai qu'un visage, mais les autorités ne peuvent rien faire, sauf s'il s'agit d'une personne connue des services de police", explique Sandrine Borel.

Une méthode controversée

Le message de la commerçante a touché la population locale, qui a partagé le post plus de 4800 fois. Cette solidarité lui a permis d'obtenir des informations sur l'identité du voleur. D'après son expérience, la méthode de dénonciation sur les réseaux sociaux a fait ses preuves. "80 % des vols que j'ai eus se sont résolus grâce à Facebook. Soit les personnes se dénoncent d'elles-mêmes, soit elles sont identifiées. Quand c'est le cas, les responsables me paient en espèces ou via Twint. Cependant, la Police cantonale indique qu'une fois qu'une photo est diffusée sur les réseaux sociaux, elle n'est plus sous notre contrôle. Même si elle est supprimée, le réseau social la conserve.

Est-il donc légal de publier une photo d'un inconnu sans son consentement ? "Dans ce cas, elle ne devrait pas diffuser la photo de l'auteur présumé, car il est présumé innocent. Une plainte pénale doit être déposée et une enquête devra établir si la personne est responsable des méfaits qui ont été commis", commente le sergent Bertrand Ruffieux, attaché de presse de la Police cantonale de Fribourg. À noter que les vols à l'étalage, c'est-à-dire dans les commerces, sont en hausse dans le canton depuis deux ans.

La Télé - François-Pierre Noël / Adaptation web: Théo Charrière
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