Salon Bois à Bulle: une exposition en opération séduction

Du 6 au 8 février, l'Espace Gruyère fait place à la 17ᵉ édition du Salon Bois. Des conférences sur les défis de la profession sont prévues.

Du 6 au 8 février, l'Espace Gruyère à Bulle accueille cet événement majeur, réunissant 90 exposants, dont des fournisseurs, fabricants, artisans et entreprises venus de toute la Suisse et de l'étranger. © Salon Bois

Le bois est à l'honneur sous toutes ses formes lors de la 17ᵉ édition du Salon Bois, qui attire à la fois les professionnels et le grand public. Du 6 au 8 février, l'Espace Gruyère à Bulle accueille cet événement majeur, réunissant 90 exposants, dont des fournisseurs, fabricants, artisans et entreprises venus de toute la Suisse et de l'étranger. En parallèle, des conférences sont proposées, abordant des thématiques variées: certaines destinées au grand public, d'autres spécifiquement pour les professionnels du secteur.

Avec une affluence attendue de 7 000 visiteurs d'ici samedi, les organisateurs espèrent attirer aussi bien des familles que des propriétaires. Un enjeu majeur se profile: le secteur du bois se soucie de la main d'œuvre. Selon la faîtière romande, il manque actuellement entre 7 000 et 10 000 menuisiers et charpentiers.

Laurent Schuwey, co-directeur de l'entreprise Chalet Schuwey à Im Fang, confirme cette pénurie. Bien que son équipe parvienne à recruter des apprentis chaque année, il souligne la difficulté à les fidéliser sur le long terme. Un défi de taille pour un domaine en pleine mutation.

Améliorer les conditions de travail

Pour Laurent Derivaz, directeur de la fédération romande des entreprises de charpenteries, ébénisterie et menuiseries, tout l'enjeu est d'améliorer les conditions-cadres de la branche pour séduire les employés. 

Autre métier du bois qui connaît lui aussi un manque de relève important: les forestiers-bûcherons. Romain Blanc est enseignant à l'école de garde-forestier de Lyss. De son côté, il suppose qu'il faudra probablement renforcer l'image du métier, mais aussi améliorer les salaires pour attirer plus de jeunes. 

Dans le canton de Fribourg, la branche s'est dotée d'une convention collective de travail. Le salaire minimal pour un forestier, qui a un CFC en poche, c'est un peu moins de 4300 francs par mois. 

Frapp - Loïc Schorderet / Adaptation web: Yann Girard
...