Se marier sans se ruiner, mode d'emploi

Le premier salon du mariage de Romont a réuni ce week-end une vingtaine d'exposants et a attiré près de 400 visiteurs.

"Même les futurs mariés qui n'ont pas beaucoup d'argent ont droit à un très beau mariage", voilà le credo de Véronique Barbey, organisatrice de mariages et instigatrice du salon. © Frapp

Qui prévoit de se marier n'est pas toujours conscient de la tâche qui l'attend: décider d'une date, envoyer les faire-parts, trouver un lieu, un traiteur, des alliances, une robe et un costume, un photographe, une coiffeuse, une maquilleuse, un DJ,... De nombreux couples se tournent vers des professionnels pour les aider à organiser cet événement.

Une pratique réservée aux riches? Ce n'est pas l'avis de Véronique Barbey, qui organisait ce week-end la première édition du salon du mariage à Romont, pour lequel elle a réuni une vingtaine de prestataires actifs dans le domaine. La Romontoise s'est lancée dans l'organisation de mariages en 2021 avec une particularité: sa capacité à s'adapter à tous les budgets. 

Inventivité et bouts de ficelle

"Même les futurs mariés qui n'ont pas beaucoup d'argent ont droit à un très beau mariage", voilà le credo de la Romontoise. Une robe dénichée par-ci, des fleurs pas chères grâce à une fleuriste aux bonnes idées par là, des économies de bout de ficelle à gauche pour mettre un peu de beurre dans les épinards à droite... c'est le réseau, les bonnes combines et l'inventivité de la wedding planner qui font la différence pour offrir aux futurs mariés une fête qui les comble sans les ruiner. 

L'un des stands du salon du mariage.

De quel budget parle-t-on exactement? Jusqu'à 10'000.- tout compris pour 60 à 80 invités, selon Véronique Barbey. Une somme tout de même pas anodine. "Mais on trouve toujours des solutions, même pour ceux qui n'ont pas ce budget", nous assure-t-elle, comme d'ailleurs plusieurs des exposants présents à Romont. L'une d'elles nous confie qu'elle propose quelquefois à ses clients de la payer par mensualités sans intérêts, tant elle a envie d'offrir aux couples la fête dont ils rêvent. 

Tendance bohème et champêtre

Rencontrés à Romont ce dimanche matin, Cédric et Fatima estiment à 6'000.- environ le coût de leur futur mariage, agendé en février. Leur famille recomposée compte quatre enfants et le couple admet que la hausse du coût de la vie a pesé sur leur budget. "Dans certaines boutiques, on m'a envoyée sur les roses quand je disais que je ne voulais pas dépenser 2000.- pour ma robe." À force de recherches, Fatima a fini par trouver une robe pour moins de 1000.-. 

Selon Véronique Barbey, la tendance n'est de toute façon plus aux fêtes fastueuses ni aux robes de princesse, plutôt à la mode bohème et champêtre. "Les colonies de vacances, c'est la grande mode", explique-t-elle. Exit les restaurants, mais aussi les églises, avec des cérémonies plus laïques. 

S'il y a des tendances, les éléments essentiels n'ont en revanche pas beaucoup évolué selon la spécialiste: "On cherche toujours un DJ pour mettre une ambiance de fou, on cherche toujours la fameuse fleuriste, on cherche toujours sa robe de mariée." En revanche les couples sont moins enclins à mettre toutes leurs billes dans la décoration et à passer le pas de porte d'une bijouterie pour trouver leurs alliances, internet étant devenu la ressource première. 

Faire se rencontrer les gens

"Je dis toujours à mes mariés de tenter leur chance dans une bijouterie, d'aller discuter, on ne sait jamais..." Le salon organisé par la Romontoise va dans ce sens: impliquer les prestataires, faire se rencontrer les gens, trouver ensemble des solutions pour contenter tout le monde.

Véronique Barbey au salon du mariage. 

Pour les visiteurs de salon venus chercher des prestataires, il reste quelquefois un peu de budget pour les imprévus. Le stand de cocktails au gin self-service recueille les faveurs de plusieurs des couples interrogés. Et pour Audrey et son futur mari, un extra s'impose: "le faux serveur qui gâche une partie du service pour mettre l'ambiance au mariage". Pour la modique somme de 700.-...

Bilan de cette première édition: près de 400 visiteurs en deux jours, un succès inespéré pour une si petite manifestation. En organisatrice aguerrie, Véronique Barbey envisage déjà un événement plus ambitieux et plus d'exposants en 2024.

Frapp - Catherine Rüttimann
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