Servette remporte la Coupe de Suisse

Le Servette FC a remporté la 8e Coupe de Suisse de son histoire.

Le gardien de but du Servette, Jeremy Frick, lutte pour le ballon avec le milieu de terrain de Lugano, Renato Steffen. © KEYSTONE

Cardiaques s’abstenir! La 99e édition de la finale de la Coupe de Suisse a souri au Servette FC au terme d’une séance de tirs au but bien improbable. Les Grenat se sont, en effet, imposés 9-8 dans cette séance qui avait suivi 120 minutes de jeu sans but et sans grand relief.

Joël Mall a détourné la… 24e frappe de ces tirs au but pour offrir à ses couleurs un 8e succès en Coupe de Suisse, le premier depuis 2001. L’Argovien avait relayé Jérémy Frick juste avant cette séance. Il a le temps de détourner une frappe splendide d’Ignacio Aliseida qui aurait pu donner la victoire aux Tessinois dans les prolongations.

Joël Mall le héros

Lors de cette séance qui restera dans l’histoire, Joël Mall aura paré trois des douze frappes adverses pour s’avancer comme le héros de cette finale et pour donner raison à son entraîneur René Weiler qui n'a pas hésité à tenter ce coup de poker audacieux. Il s’est notamment interposé sur les tirs de Renato Steffen et d’Albian Hajdari qui auraient donné cette Coupe de Suisse au FC Lugano s’ils avaient été transformés. Lugano a raté lors de cette séance trois balles de match, la première revenant au capitaine Jonathan Sabbatini qui n’a pas cadré.

Le round d’observation fut interminable. Trop bien en place, les deux équipes ont surtout cherché à défendre, à limiter les prises de risques pour ne laisser aucune ouverture à l’adversaire. Les Grenat ont eu des semblants d’occasions sur des erreurs d’Amir Saipi (15e) et de Hajdari. Les Tessinois devaient attendre la 43e et une frappe de Steffen pour se convaincre que la vie était aussi possible au-delà de la ligne médiane.

Le véto de Saipi

La physionomie de la rencontre demeurait la même après le repos. Un brin trop minimaliste, le FC Lugano laissait sans trop forcer l’ascendant au Servette FC. Ce calcul aurait pu être fatal sans une prouesse de Saipi sur une frappe de Dereck Kutesa à la 64e. L’international avait tenté sa "spéciale", une frappe enroulée au second poteau, que le portier tessinois déviait en corner magistralement.

Cette occasion en or devait agir comme un électrochoc pour le FC Lugano. Les Tessinois sortaient enfin de leur réserve pour semer à leur tour le danger devant la cage de Jérémy Frick avec une tentative d’Ignacio Aliseda après une action amenée par Streffen. On devait en rester là dans le temps réglementaire. Aucune des deux équipes n’en avait fait assez pour échapper aux prolongations. Après 120 minutes, le constat était identique. L'honnêteté commande de reconnaître que cette finale latine a été bien loin de tenir ses promesses. Avant qu'elle ne soit "sauvée" par la séance de tirs au but la plus renversante de l'année.

ATS
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