Simonetta Sommaruga a fêté la Suisse en Basse-Ville

Dans son discours du 1er Août à Fribourg, la conseillère fédérale a plaidé pour un tournant énergétique et une production suisse renforcée.

La conseillère a rappelé qu'elle a été l'organiste de l'église St-Jean quand elle vivait à Fribourg. © RadioFr.

La présence de la conseillère fédérale était l'occasion pour elle de souligner son attachement à la ville: "A Fribourg, je me sens toujours chez moi, j'y ai toujours des amis", confie la ministre. Elle y a vécu pendant sept ans lors de ses études universitaires. Pianiste passionnée, elle a été concertiste et professeure au conservatoire de Fribourg. Durant cette période, elle était également organiste à l'église St-Jean, qu'elle a eu l'occasion de retrouver lors de son passage en terres fribourgeoises. 

A Fribourg, je me sens toujours chez moi, j'y ai toujours des amis

Dans son discours, la conseillère fédérale a aussi fait l'éloge du rail. Le train est "un lieu de rencontres improbables, une sorte de salon où l'on prend le pouls du pays". Il fait aussi partie de l'infrastructure de sécurité d'un pays, a-t-elle insisté, comme le montre l'exemple ukrainien. Lors de sa visite en Ukraine en 2020, le président Volodymyr Zelensky lui avait confié sa volonté de renforcer le rail, crucial pour le développement économique et la cohésion du pays.

C'était avant la guerre. Mais Kiev continue encore de miser sur le rail. La question a été discutée lors de la Conférence de Lugano sur la reconstruction de l'Ukraine, a-t-elle dit.

Miser sur l'énergie

Simonetta Sommaruga a estimé lundi soir à Fribourg que "le tournant énergétique est à notre portée même s'il faudra peut-être serrer les dents à certains moments et rogner un peu sur notre confort cet hiver, a déclaré la socialiste, selon la version écrite de son discours. La Suisse doit toutefois accélérer la production d'énergie sur son territoire."

La ministre estime toutefois qu'il faut continuer à se retrousser les manches. "Car pendant trop longtemps, nous nous sommes reposés sur les importations d'énergie". La solidarité est capitale, a-t-elle ajouté.

La crise actuelle peut aussi être une chance, estime la ministre. Et de rappeler qu'il y a 100 ans, la Suisse, très dépendante du charbon, a misé sur l'énergie hydraulique "en faisant courageusement de gros investissements dont nous profitons encore". "Et maintenant, c'est à notre tour!", a-t-elle ajouté.

ADN helvétique

Le Conseil fédéral veille à ce que la population dispose d'une infrastructure qui fonctionne bien, a souligné la ministre des transports et de l'énergie dans son discours du 1er août. "Nous n'investissons pas seulement dans les centres, mais dans tout le pays", a-t-elle ajouté.

Cette volonté de n'oublier aucune région est inscrite dans l'ADN helvétique. La population de "chaque recoin du pays" doit avoir accès aux infrastructures nationales, qu'il s'agisse du réseau ferroviaire, des routes nationales, des télécommunications ou des réseaux énergétiques.

ATS / RadioFr. - Martin Zbinden / ar
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