Smartphones à l'école: les cantons clarifient les règles
Les cantons romands et le Tessin établissent des règles communes sur l'usage des smartphones à l'école pour répondre aux préoccupations de santé mentale et d'usage problématique des écrans chez les élèves.

Face aux préoccupations liées à la santé mentale des élèves et à certains usages problématiques des écrans, les cantons latins clarifient les règles d'utilisation du smartphone à l'école. Ces appareils doivent être éteints et rangés durant les cours, ainsi que pendant les récréations.
Dans de nombreux établissements, ces règles sont déjà globalement à l'oeuvre, explique à Keystone-ATS Pascale Marro, secrétaire générale de la Conférence intercantonale de l'instruction publique de la Suisse romande et du Tessin (CIIP). Il s'agissait maintenant de formaliser une orientation commune entre cantons.
En revanche, la CIIP n'a pas pris de position clairement définie sur l'utilisation du smartphone pendant les pauses de midi, note Mme Marro. Chaque canton, selon son organisation propre, devra déterminer les suites à donner à la position de la CIIP dans ses établissements, notamment en vue de la rentrée 2025-2026.
Dans un cadre pédagogique
Dans un communiqué diffusé mercredi, la CIIP précise que l'usage du smartphone reste possible, mais uniquement dans un cadre pédagogique clairement défini. Sont notamment concernés les cours d’éducation numérique, les actions de prévention et les projets didactiques encadrés par le corps enseignant.
Il ne s'agit pas d'exclure la technologie, mais de l'intégrer de manière structurée, réfléchie et orientée vers les objectifs d'apprentissage. La CIIP recommande aux cantons de relayer ces principes et d'accompagner leur mise en ½uvre dans un dialogue constructif avec les élèves, les familles et les équipes éducatives.
Cette prise de position commune s'inscrit dans le prolongement du postulat de la Commission interparlementaire de contrôle de la Convention scolaire romande (CIP-CSR) qui appelle à une meilleure protection des élèves face aux effets des réseaux sociaux. Elle s'inscrit plus largement dans une stratégie cohérente avec le Plan d’études romand (PER), qui articule les apprentissages fondamentaux et les compétences numériques.