L'interdiction des feux d'artifice bruyants soutenue

Plus de trois Suisses sur quatre soutiennent l'initiative visant à interdire aux particuliers la vente et l'utilisation de feux d'artifice bruyants, selon un sondage. Les répondants avancent comme principales raisons le bien-être des animaux et la pollution de l'air.

Plus de trois quarts de la population suisse souhaite interdire l'utilisation de feux d'artifice bruyants aux particuliers, selon un sondage (photo d'illustration). © KEYSTONE/URS FLUEELER

L'initiative sur les feux d'artifice a été déposée à l'automne, munie de plus de 137'000 signatures. Selon le sondage mandaté par le portail d'information Watson et publié vendredi, 76% des sondés sont favorables à ce texte, 24% s'y opposent. Les répondants prennent clairement position, seuls 11% ont choisi l'option "plutôt oui" ou "plutôt non".

L'initiative est soutenue par toutes les couleurs politiques. C'est parmi les électeurs des Vert-e-s que le soutien apparaît le plus net: 92% y sont (plutôt) favorables. Au sein du camp bourgeois, le résultat est le plus serré parmi les électeurs du PLR: 38% sont (plutôt) contre l'interdiction.

Stress des animaux

La principale raison invoquée en faveur d'une telle restriction est le "stress chez les animaux domestiques et de rente" suivie par le "stress chez les animaux sauvages". La pollution de l'air joue aussi un rôle important. En revanche, le stress chez les humains est peu cité comme motif principal.

Parmi les opposants à l'initiative, le principal argument est que les feux d'artifice sont une tradition. Selon eux, il existe déjà trop de réglementations en Suisse et l'interdiction des feux d'artifice n'a pas sa place dans la Constitution.

Pour mémoire, l'initiative populaire sur les feux d'artifice ne concerne pas les produits pyrotechniques sans détonation (par exemple les "volcans"). Les feux bruyants resteraient possibles lors de grands événements suprarégionaux, mais avec une autorisation cantonale.

L'enquête en ligne a été réalisée du 14 au 20 décembre en collaboration avec l'institut Demoscope. Elle a interrogé 8250 personnes en Suisse romande et en Suisse alémanique. La marge d'erreur est de 1,4%.

ATS
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