Il n'y aura pas de fermeture de printemps pour Charmey
L'arrêt prématuré de la saison de ski au Moléson interroge sur le futur des stations. Claude Gendre, directeur de TéléCharmey, répond.
La Télé: Moléson n'a pu ouvrir sa station aux skieurs que pendant dix jours. L'hiver est-il tout autant compliqué du côté de Charmey?
Claude Gendre: Oui, il l'est. Nous avons eu un peu plus de 10 jours de ski, pour environ soixante jours d'ouverture en comptant toutes les installations. Au final, ce n'est pas une si mauvaise saison, même si le nombre de skieurs est en dessous d'une année normale.
Antoine Micheloud nous parlait de l'influence du manque de neige sur le chiffre d'affaires. L'impact sera-t-il également considérable?
La situation sera similaire. Cependant, comme au Moléson, cela ne mettra pas en péril notre société non plus. Nous avons fait des économies et avons adopté une nouvelle stratégie qui devrait nous amener proche du zéro.
Malgré l'absence de chutes de neige, vous souhaitez ouvrir ce week-end et ceux à venir. Cette ambition fait-elle partie de votre nouvelle stratégie?
Vu qu'on a peu de neige sur les installations basses, donc sur le télésiège ou la télécabine, nous avons décidé de nous concentrer sur le sommet. Si on a du soleil, on va ouvrir certaines installations coûte que coûte, notamment le jardin des neiges ou le snowtubing. On est déjà en train de faire notre transition vers la saison estivale, on complète cette offre en l'adjoignant à l'été. Il n'y aura aucune fermeture ce printemps. Les travaux techniques seront réalisés quand les installations sont fermées et on ouvrira de manière discontinue durant les vacances de Pâques, avec l'accrobranche et la via ferrata.
Vous dites qu'il est possible de faire les révisions tout en restant ouvert. Ça ne risque pas de compliquer les saisons?
Pour cette année, vu que nos installations ont très peu tourné, on arrive à réorganiser nos travaux pour les faire plutôt à l'automne. On essaie, comme au Moléson, de tester l'ouverture pendant les vacances de Pâques. On se sert de ces mauvais hivers pour tester de nouvelles choses, et, pourquoi pas, modifier notre modèle d'affaires.