Tea Room lance son premier festival au Nouveau Monde
L'événement investit Fribourg pour proposer expositions, tables rondes et performances autour du féminisme et des groupes minorisés.
On pourrait croire que l'on fait référence au café du coin, toutefois, Tea Room est un concept alliant culture et militantisme. Les organisatrices annoncent via un communiqué que l'événement se tient au Nouveau Monde du 28 au 30 avril prochain.
L'idée de cette entité fribourgeoise est d'offrir une visibilité aux questions du féminisme et de promouvoir les artistes suisses émergents. L'équipe de Tea Room a autrefois organisé 8 rencontres culturelles entre 2020 et 2022, notamment, en collaboration avec le Belluard Bollwerk International.
Un programme touffu
Pour cette année, Tea Room propose une édition élargie qui s'établit dans l'ensemble du bâtiment de l'Espace culturel Le Nouveau Monde à Fribourg. Le programme débute vendredi avec le vernissage d'une exposition collective qui met en avant des affiches sur la thématique du féminisme avec la présence d'une dizaine d'artistes dont Alice Izzo, illustratrice et créatrice de céramiques de Genève.
Le samedi débute avec un marché et un stand de livres qui exposent des créations engagées avec en supplément une sélection d'ouvrages sur les thèmes abordés durant l'occasion. La fin de la journée se termine en musique avec une performance de Béatrice Graf', artiste-batteure aux multiples influences musicales. Et le dernier concert met à l'honneur l'album de Billie Bird + friends sorti le 10 mars 2023.
Le podcast à l'honneur
Le weekend est également agrémenté par des ateliers podcast. L'un d'eux est supervisé par Sarah Gay-Balmaz, productrice de contenus audios sur les questions de société et de féminisme. Sous ses deux casquettes de journaliste et sociologue, elle utilise les témoignages audios comme moyen de communication pour explorer les individus qui repensent la société. En guise de présent, elle donne en 10 anecdotes basées sur son expérience les conseils pour se lancer dans le podcast.
Le dernier jour de festival laisse place à la productrice du podcast féministe antiraciste, Kaziwa Raim. La journaliste de métier déconstruit "la neutralité" dans le journalisme en confrontant cette notion à la réalité du point de vue "situé" derrière la plume du reporter. Pour exemplifier ce paradoxe, elle reprend le mouvement #metoo qui témoigne du manque de représentativité des groupes minorisés par rapport aux groupes dominants dans les médias.
Le dialogue au centre
Le Festival propose également des tables rondes pour offrir des moments de discussions. La fondatrice de Tea Room, Vanessa Cojocaru, accueille sur chacun des trois jours, trois invités qui présenteront des idées politiques à proposer pour diminuer les inégalités économiques et sociales. Ces forums de discussions ont lieu pour générer des idées concrètes en sollicitant la collaboration du public.