Des Fribourgeois favorables aux tests PCR aux frontières
Le résultat de notre sondage mis en ligne mardi montre une tendance favorable à l'introduction d'une telle mesure.

Le président de la Confédération Guy Parmelin, le ministre de la santé Alain Berset et le ministre des finances Ueli Maurer doivent présenter ce mercredi à 14h les décisions du gouvernement concernant la situation du coronavirus.
Le Conseil fédéral doit notamment aborder la question du dépistage massif du personnel dans les institutions de santé, dans les entreprises voire dans les écoles. Il est également attendu sur l'idée d'une entrée sur le territoire conditionnée à des tests PCR.
Selon notre sondage ci-dessous, vous êtes 72% à estimer cette dernière mesure indispensable pour limiter le nombre de nouveaux cas de coronavirus. 28% la juge disproportionnée et difficilement applicable.
Présenter un test PCR valide
On apprenait dimanche l'existence d'une lettre commune envoyée au Conseil fédéral par les présidents de 6 grands partis de Suisse. Lettre dans laquelle les dirigeants demandaient la mise en place d'un véritable système de contrôle aux frontières, via des tests et des quarantaines.
Les personnes qui veulent entrer en Suisse - en fonction du niveau d'infections du pays de provenance - devraient selon eux présenter un test PCR valide. Aux aéroports, on pourrait offrir un test antigène, à payer de sa poche. Cinq jours plus tard, un nouveau test rapide devrait être demandé. Jusque-là, les personnes concernées devraient se mettre en quarantaine. Par voie terrestre, on pourrait se limiter à une déclaration sur parole.
Ces mesures rendraient les vacances en Suisse beaucoup plus difficiles pour les touristes étrangers. Le tourisme sur une journée - par exemple pour le ski - serait lui toujours possible avec un test négatif.
Mesures "disproportionnées"
Le syndicat du transport aérien VPOD a réagi avec indignation à ces propositions, déclarant qu'elles étaient "disproportionnées" et qu'elles alimenteraient le risque de licenciements massifs dans le secteur du tourisme "dans une mesure sans précédent". Le syndicat demande plutôt un système de test aux frontières qui empêcherait l'obligation de quarantaine et ne la compléterait pas.
Dans un communiqué diffusé tard dimanche soir, l'association transfrontalière Regio Basiliensis demande de renoncer à une obligation générale de tests. Si un tel système devait malgré tout être mis en place, il devrait être praticable et inclure des exceptions pour les frontaliers. Les tests devraient en outre être accessibles gratuitement et un résultat négatif avoir une validité de trois jours, souligne l'association.
Enfin selon un sondage Tamedia publié lundi, un peu plus de la moitié des Suisses (53%) sont favorables aux tests PCR pour les voyageurs entrant dans le pays. Quant à la fermeture des frontières, elle convainc deux personnes sur cinq (39%).