TX Group: colère contre les licenciements

Quelque 150 collaborateurs des rédactions romandes de Tamedia ont débrayé mardi à Lausanne. Les manifestants ont crié leur colère et leur désarroi face à la suppression de 56 postes dans les titres payants et gratuits de TX Group.

Environ 150 journalistes de Tamedia Suisse romande ont débrayé mardi à Lausanne. Ils ont crié leur colère et leur désarroi face à la vague de licenciements prononcée par l'éditeur alémanique TX Group. © KEYSTONE/LAURENT GILLIERON

La manifestation a réuni des collaborateurs de 24 Heures, de la Tribune de Genève, de la rédaction T (rédaction commune des titres romands de Tamedia) qui ont perdu 28 postes dans une restructuration annoncée en septembre dernier. Ils étaient accompagnés par leurs collègues de 20 minutes, du lematin.ch et de Sport-Center, informés la semaine dernière de la suppression de 28 emplois également dans leurs rédactions.

Le rassemblement a débuté en fin de matinée à la gare de Lausanne. Un cortège formé d'environ 100 à 150 collaborateurs a ensuite rejoint la "Tour Edipresse".

Devant les manifestants, le journaliste Julien Baumann a déploré, au nom de 20 minutes, lematin.ch et Sport Center, que "TX Group se sépare en cours de route des premiers de cordée pour atteindre plus rapidement les sommets". Il a dit le "profond désarroi" de la rédaction devant ce "manque manifeste de reconnaissance" et a demandé à TX Group, de "limiter la casse".

Concernant les rédactions payantes, vingt-huit licenciements ont été prononcés, dont environ une moitié de retraites anticipées", a indiqué le journaliste Erwan Le Bec, représentant de la coordination des rédactions. Il a rappelé devant ses pairs qu'en 2009 Edipresse comptait 1500 employés. Aujourd'hui, il reste à peine 400 collaborateurs.

Le rédacteur a dénoncé un groupe qui n'a "pas d'autre objectif que le profit à tout prix", et dont la politique mène au "grounding de la presse romande".

Syndicats, presse, ainsi que plusieurs personnalités politiques de gauche sont venues apporter leur soutien aux collaborateurs. Parmi eux, le conseiller national et candidat au Conseil des Etats Raphaël Mahaim. Le Vert a réitéré son appel aux gouvernements romands, leur demandant de se réveiller face au démantèlement de la presse romande et au danger encouru par la démocratie.

Des débrayages ont également eu lieu dans les rédactions alémaniques de TX Group, également touchées par des restructurations. Elles ont réuni environ 300 collaborateurs, selon le syndicat impressum.

ATS
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