Ukraine: Poutine veut continuer son offensive

Vladimir Poutine a promis mardi de poursuivre sa campagne militaire en Ukraine, lors d'un discours très attendu à la nation.

Evoquant les sanctions internationales qui frappent la Russie, Vladimir Poutine a estimé que les Occidentaux "ne sont arrivés à rien et n'arriveront à rien", alors que l'économie russe a résisté mieux qu'anticipé par les experts. © KEYSTONE/EPA/SERGEI ILNITSKY

"Les élites de l'Occident ne cachent pas leur objectif: infliger une défaite stratégique à la Russie, c'est-à-dire en finir avec nous une bonne fois pour toutes", a martelé l'habitant du Kremlin dans une allocution intervenant trois jours avant le premier anniversaire de l'offensive russe.

"La responsabilité de l'attisement du conflit ukrainien et ses victimes (...) repose totalement sur les élites occidentales", a encore soutenu le président russe, répétant sa thèse selon laquelle l'Occident appuie des forces néo-nazies en Ukraine pour y consolider un Etat anti-russe.

Avant cela, il avait affirmé qu'il restait déterminé, un an après le début de son offensive en Ukraine, à la poursuivre, alors que son armée est à la peine depuis des mois sur le champ de bataille, en dépit de la mobilisation de centaines de milliers de réservistes.

"Pour assurer la sécurité de notre pays, pour éliminer les menaces venues d'un régime néonazi existant en Ukraine depuis le coup d'Etat de 2014, il a été décidé de mener une opération militaire spéciale. Et nous allons régler pas à pas, soigneusement et méthodiquement, les objectifs qui se posent devant nous", a-t-il martelé.

Poursuivre les "traîtres"

Face à l'élite politique du pays et des militaires ayant combattu en Ukraine, il a aussi remercié "tout le peuple russe pour son courage et sa détermination".

Vladimir Poutine a dans le même temps appelé à poursuivre les "traîtres" en Russie, en pleine répression de toute voix critique du Kremlin et du conflit en Ukraine, à coup d'arrestations et de lourdes peines de prison.

"Ceux qui ont choisi de trahir la Russie doivent être tenus responsables devant la loi", a-t-il déclaré, avant d'assurer qu'il ne s'agissait pas pour autant d'une "chasse aux sorcières".

Les sanctions, un échec

Evoquant les sanctions internationales qui frappent la Russie, Vladimir Poutine a estimé que les Occidentaux "ne sont arrivés à rien et n'arriveront à rien", alors que l'économie russe a résisté mieux qu'anticipé par les experts.

"Nous avons assuré la stabilité de la situation économique, protégé les citoyens", a-t-il noté, estimant que l'Occident avait échoué à "déstabiliser notre société".

Le Russe a aussi accusé ce même Occident d'avoir fait de la pédophilie "la norme". "Regardez ce qu'ils font avec leurs propres peuples: la destruction des familles, des identités culturelles et nationales, la perversion et la maltraitance des enfants jusqu'à la pédophilie, sont déclarées comme étant la norme (...). Et les prêtres sont obligés de bénir les mariages entre homosexuels", a-t-il lancé dans son allocution.

"Absurdité" dénoncée

Un haut responsable américain a d'ores et déjà dénoncé "l'absurdité" des accusations de Vladimir Poutine. "Personne n'attaque la Russie. Il y a une sorte d'absurdité dans l'idée que la Russie était sous une forme de menace militaire de la part de l'Ukraine ou de quiconque d'autre", a déclaré aux journalistes le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan.

ATS
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