"Mon métier demande des efforts particuliers"
Bernard Limat vient d'être élu boucher-charcutier suisse de l'année. Rencontre dans son laboratoire de Prez-vers-Noréaz.
Bernard Limat est un habitué des récompenses. Ses produits, notamment son boudin, ont déjà été primés à de nombreuses reprises. À tel point qu'il n'a plus de place pour accrocher ses trophées et autres médailles dans son laboratoire. Un titre vient s'ajouter encore à son impressionnant palmarès: boucher-charcutier suisse de l'année 2022.
Derrière ce succès se cache une discipline à toute épreuve. Bernard Limat débute à 3 heures du matin, pour finir sa journée vers 18h. "C'est un métier qui demande des efforts particuliers", souligne l'artisan, qui prépare et vend tous ses produits dans sa boucherie de Prez-vers-Noréaz. "Il n'y a pas que la vente, mais aussi le nettoyage."
Une exigence qui peut effrayer la relève. A 53 ans, le Fribourgeois et sa femme Corinne, qui travaille avec lui, songent déjà à la retraite. "On va s'y prendre assez à l'avance, on espère remettre le commerce d'ici 5 à 6 ans." La boucherie s'est au moins fait une solide réputation. "La clé de notre succès, c'est aussi notre très chère clientèle qui est proche de nous", se réjouit-il. Des nouveaux clients affluent depuis la reconnaissance de l'Union professionnelle suisse de la viande.