Un coeur artificiel bientôt commercialisé

L'entreprise française Carmat a annoncé mercredi qu'elle comptait commercialiser son coeur artificiel total au deuxième trimestre 2021, en visant plus particulièrement la France et l'Allemagne.

L'entreprise française Carmat compte commercialiser son coeur artificiel total au deuxième trimestre, en visant plus particulièrement la France et l'Allemagne, à un prix supérieur à 150'000 euros (archives). © KEYSTONE/AP/JACQUES BRINON

"La société prépare un lancement commercial pour le deuxième trimestre 2021", indique un communiqué de Carmat, précisant que son coeur artificiel "sera commercialisé sous la marque Aeson". En 2021, Carmat "prévoit de se concentrer sur l'Allemagne et la France, qui représentent ensemble 55% du marché des dispositifs d'assistance circulatoire mécanique (MCS) dans l'Union européenne".

Ce coeur vise à offrir une alternative thérapeutique aux malades souffrant d'insuffisance cardiaque biventriculaire terminale. "Le nombre de transplantations de coeurs humains sur une année entre les Etats-Unis et l'Union européenne se monte à 5500", a rappelé Stéphane Piat, le directeur général de la société, lors d'une présentation, mercredi.

Ce dernier a noté "un intérêt croissant pour le traitement de l'insuffisance cardiaque avancée", et "une opportunité de marché très importante" pour une population qui n'a "pas de solution satisfaisante outre la greffe cardiaque".

2000 patients en attente

Le marquage européen CE lui avait été accordé en décembre en tant que pont à la transplantation, ouvrant la voie à sa commercialisation dans les pays reconnaissant cette certification. Ce marquage "représente une opportunité de marché très importante avec au moins 2000 patients actuellement sur les listes d'attente pour une transplantation cardiaque dans cinq principaux pays européen", selon Carmat.

De premières ventes sont attendues au 2e trimestre cette année, a indiqué M. Piat, qui explique que la société est "sur une lancée importante".

Côté production, Carmat table sur dix prothèses par mois avant une hausse de la cadence "au fur et à mesure que la demande augmentera", a-t-il aussi souligné. Carmat déposera un dossier de remboursement en France à l'issue de l'étude clinique Eficas en 2023.

Quant au prix de la prothèse, il sera "vraisemblablement plus élevé que 150'000 euros", a indiqué M. Piat.

ATS
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