"Le but du jeu n'est pas de devoir décrocher la ceinture"

Huîtres, fondue bourguignonne ou encore bûches... Les plats des fêtes ne sont pas les plus légers. Mais il existe des alternatives.

Il est possible de bien manger à Noël sans être ballonné pour autant. On peut même sans autres se permettre d'accompagner le repas avec un ou deux verres de vin. © Pexels

Profiter d'un menu succulent pour les fêtes sans pour autant se sentir lourd après, sans avoir besoin de jeter ses habits devenus trop petits... c'est possible? "Tout est toujours possible, il suffit d'y mettre un peu du sien", affirme Murielle Equey, diététicienne à la Croix-Rouge fribourgeoise. "Mais c'est vrai que c'est un peu le challenge des fêtes de Noël."

Pour autant, le plus important reste de se faire plaisir sans culpabiliser, de partager avec les autres dans la convivialité. "C'est surtout ça l'esprit de Noël", rajoute Murielle Equey. Quant aux bons produits, c'est un plus à tout cela. "On peut donc se permettre de manger un peu plus gras que les autres jours, mais toujours dans l'idée d'être à l'aise au niveau digestif"; précise-t-elle.

Chercher l'équilibre

"Le but du jeu n'est pas de devoir décrocher toute la ceinture et le pantalon parce qu'on ne se sent pas bien", commence par rappeler la diététicienne. Il convient d'associer des plats riches et alléchants, sans négliger les légumes. "Pour la viande, la volaille est maigre et donc plus intéressante d'un point de vue nutritionnel. Mais si on la farcit avec des choses extrêmement grasses, on perd un peu l'intérêt de ce choix-là."

Aussi bons soient les produits laitiers utilisés dans la cuisine, il faut s'en méfier. "L'idée, c'est que si l'on a un met qui est plus gras et riche que les autres, on peut essayer de l'associer avec des choses plus légères, plus croquantes. Si tout est gras et lourd dans l'assiette, à la fin du menu, on ne se sent pas bien non-plus."

Être créatif

Velouté de carottes au prosecco, sapins de lentilles, feuilletés aux légumes... Chez certains, la créativité sort de chaque tiroir de la cuisine. Ainsi, élaborer ses plats autour de la viande n'est pas une nécessité, au contraire.

"On n'est pas forcément obligés de manger de la viande au repas de Noël. Aujourd'hui, la tendance est à la consommation modérée. Pour ne pas s'en priver, on peut aussi simplement éviter d'en mettre dans l'apéro, l'entrée et le plat principal", souligne Murielle Equey.

Avec tous ces plats, on a plein d'occasions de faire appel à des fruits et légumes, ça rajoute un peu de couleur et de légèreté.

Faire des apéros plus légers, des verrines pour aérer le tout ou encore allonger les mayonnaises avec un serré pour éviter des dips trop lourds, les conseils pour un repas digeste sont nombreux. "Avec tous ces plats, on a plein d'occasions de faire appel à des fruits et légumes, ça rajoute un peu de couleur et de légèreté. Cela permet aussi de travailler avec des légumes de saison pour éviter de tomber dans la simplicité des tomates et autres légumes d'été", relève la diététicienne.

Prendre son temps

Malgré tout, nombreux sont ceux qui apprécient un bon morceau de viande pour les fêtes. D'ailleurs, la tradition de la fondue chinoise ou bourguignonne perdure à travers les époques. Le point commun de ces deux plats: ils sont plutôt costauds à digérer.

Nous l'avons vu, allonger les mayonnaises avec du serré fait partie des premières choses auxquelles il faut penser pour soulager un tant soit peu son estomac. "Simplement, on peut aussi se servir une certaine quantité et garder de la place pour le met d'après."

Mais surtout, il est important de manger lentement. "Profitez, discutez et faites-vous plaisir en mangeant", insiste Murielle Equey. Prendre son temps durant le repas permet non seulement de favoriser une digestion optimale, mais accorde également son importance à l'aspect social du repas. Le plaisir de manger à Noël, c'est donc avant tout de pouvoir le faire avec ceux qui nous entourent!

RadioFr. - Mike Mevs / Adaptation Web: Rémi Alt
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