Un modèle 3D pour mieux comprendre le cancer des ovaires

Une équipe de recherche à Fribourg a mis au point un modèle de tissu imprimé en 3 dimensions pour étudier la formation de métastases.

Ce n’est en général qu’à un stade tardif que la médecine parvient à diagnostiquer les types les plus courants de cancers de l'ovaire et du péritoine. Conséquence: la probabilité d’y survivre plus de cinq ans ne dépasse que rarement les 20%, a indiqué jeudi l'Université de Fribourg (UNIFR) dans un communiqué.

On sait déjà que les métastases de ces cancers migrent fréquemment vers le grand épiploon, un repli du péritoine, la membrane qui enveloppe les organes abdominaux. Comprendre le pourquoi et le comment de cette propagation peut, de toute évidence, fournir des informations précieuses pour lutter contre la maladie.

Pour y parvenir, les scientifiques du Groupe bionanomatériaux de l’Institut Adolphe Merkle, en collaboration notamment avec l’Université de Bâle, ont mis au point un modèle d’épiploon humain multicellulaire bioimprimé en trois dimensions.

Cette approche a permis de générer un atlas cellulaire, d'identifier les mécanismes qui favorisent la propagation des cellules cancéreuses vers l'épiploon, ainsi que de générer des informations moléculaires au niveau de la cellule unique. Grâce à ce modèle, les scientifiques peuvent mieux comprendre les interactions entre les cancers des patientes et les cellules de l’épiploon.

Composé de cellules mésothéliales, de fibroblastes, de macrophages, d'adipocytes et de cellules endothéliales, le modèle se rapproche davantage de l'hétérogénéité tissulaire locale que les précédents modèles expérimentaux, conclut l'UNIFR.

ATS
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