Un nouvel hôpital impacté à Gaza
L'hôpital Al-Amal à Gaza est "pratiquement hors-service" en raison de l'"intensification des hostilités à proximité", a averti lundi le directeur général de l'OMS. Il n'y a désormais plus qu'un seul hôpital disposant d'une unité de soins intensifs à Khan Younès.

"L'accès à l'hôpital est obstrué, ce qui empêche les nouveaux patients de recevoir des soins et entraîne davantage de décès qui auraient pu être évités", indique le chef de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus, sur le réseau social X. "L'hôpital a encore des patients qui ont besoin de soins, mais n'en accepte pas de nouveaux", ajoute-t-il.
Selon M. Tedros, deux équipes médicales d'urgence - l'une nationale, l'autre internationale - "font encore de leur mieux pour servir les patients encore présents avec le peu de matériel médical laissé sur place".
Pénurie de médicaments
"Avec la fermeture d'Al-Amal, le complexe médical Nasser est désormais le seul hôpital disposant d'une unité de soins intensifs à Khan Younès", ville du sud du territoire palestinien, relève le chef de l'OMS.
Le 5 juin, l'OMS avait expliqué que les hôpitaux al-Nasser et Al-Amal fonctionnaient au-delà de leurs capacités, alors que les blessés continuaient d'affluer. L'organisation avait également fait état d'une "grave pénurie" de médicaments et de matériel médical après deux mois d'un blocus total.
Après vingt mois d'une guerre dévastatrice, déclenchée par l'attaque du Hamas le 7 octobre 2023 en Israël, le petit territoire palestinien connaît l'une des plus graves crises humanitaires au monde, avec une population affamée et épuisée par les bombardements et les déplacements forcés.