Un plan d'action contre les pollutions de cours d'eau

Le Grand Conseil a accepté un postulat permettant au canton de Fribourg d'analyser les causes des pollutions survenues ces derniers temps.

Le nombre d’incidents annoncés au Service d’assistance en cas de pollution est stable depuis plusieurs années (image d'archive). © Police cantonale Fribourg

Les députés fribourgeois ont accepté partiellement mardi un postulat demandant un plan d’action contre les pollutions de cours d’eau. Le canton pourra ainsi analyser les causes des cas survenus ces derniers temps.

Le fractionnement du postulat, qui émanait des députés PLR Fritz Glauser et PS Simon Zurich, a été avalisé par 54 voix contre 26, sans abstention. Le rapport à venir comprendra la statistique des cas de pollution pendant les trois dernières années, avec une comparaison intercantonale.

Le document intégrera encore l’énumération des mesures existantes, la proposition d’un plan complémentaire en cas de nécessité ainsi qu’un état des lieux des sanctions prononcées. Le Conseil d'Etat, dans sa réponse, a proposé toutefois d'écarter certaines demandes des auteurs du postulat.

Ces derniers suggéraient d’accroître les contrôles dans les infrastructures à risque, de recenser les piscines et "jacuzzis" privés et de lancer une initiative cantonale pour renforcer les sanctions prévues par la loi fédérale sur les eaux. Le volet a été rejeté par 63 voix contre 20 et 1 abstention.

Moins de cas

Au-delà, le nombre d’incidents annoncés au Service d’assistance en cas de pollution est stable depuis plusieurs années. Il a même diminué l’an dernier, avec 93 cas, contre 126 en 2022. En revanche, le nombre de poissons morts récoltés est en augmentation.

Ce qui a évolué ces dernières années, c’est la communication au grand public. Elle a été renforcée dans un souci de prévention. Le Conseil d’Etat souligne que de nombreuses mesures ont déjà été mises en place, parmi lesquelles la réalisation de multiples contrôles.

Des peines sévères existent par ailleurs, notamment pour les délits en lien avec la pollution des eaux. Mais les autorités pénales n’exploitent pas systématiquement les maximums fixés par la loi, relève l'exécutif cantonal dans sa réponse.

ATS
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