Un rassemblement pour dénoncer les violences racistes

Des milliers de Britanniques ont participé samedi à des rassemblements antiracistes en réaction aux émeutes d'extrême droite qui ont secoué le Royaume-Uni pendant une semaine.

Sur les pancartes, nous pouvons lire "Refugees welcome", message qui exprime le soutien à l'accueil des réfugiés. © AP Photo/Alberto Pezzali

La manifestation la plus importante a eu lieu à Belfast, capitale d'Irlande. Après plusieurs dénonciations d'actes qualifiés de raciste cette semaine, 5000 personnes se sont réunis dans les rues. "C'est le vrai Belfast qu'on voit ici", a souligné Olivia Browne, une étudiante interrogée par l'AFP, portant une pancarte: "Aime ton voisin". "On a toujours été une ville accueillante et j'espère que ce sera toujours le cas".

Si les violences en Irlande du Nord ont été déclenchées à l'origine par les heurts en Angleterre, la police estime qu'elles ont été alimentées par les paramilitaires unionistes ultraconservateurs, dans cette province au passé sanglant où les tensions intercommunautaires restent vives.

"Nous ne tolérons pas cela"

D'autres rassemblements se sont déroulés à Newcastle, Cardiff, Glasgow ou encore Edimbourg. À Londres, près d'un millier de personnes se sont rassemblés devant le siège du parti anti-immigration et anti-système Reform UK, portant des pancartes "non au racisme, non à la haine", sans incident.

"Je n'aime pas que la droite descende dans les rues en mon nom", a expliqué à l'AFP Jeremy Snelling, 64 ans, présent au rassemblement. "Je suis pour l'ouverture des frontières et les réfugiés sont une bonne chose", a-t-il ajouté.

"Il est très important pour les immigrés dans ce pays de nous voir ici, des Britanniques blancs, en train de dire: non, nous ne tolérons pas cela", a insisté Phoebe Sewell, une Londonienne de 32 ans.

Réponse judiciaire très ferme

Ces émeutes qui ont visé des mosquées et des centres d'hébergements pour migrants ont éclaté après l'attaque au couteau qui a coûté la vie à trois fillettes à Southport.

Les autorités ont été très fermes : plus de 700 arrestations, 300 inculpations et de premières condamnations à de la prison ferme pour des casseurs ou des publications en ligne attisant la violence.

Silencieux jusqu'alors, le roi Charles III a remercié vendredi soir la police pour son action pour mettre fin "à la délinquance d'un petit nombre", et salué "l'esprit de solidarité" et "la compassion" de ceux qui s'y sont opposés.

ATS
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