Des Fribourgeois en soutien au peuple palestinien
Plusieurs manifestations pour la Palestine ont eu lieu à Fribourg. Interview avec Adrien Folly, membre du collectif Solidarité Palestine.
La Télé: Adrien Folly, vous faites partie du collectif Solidarité Palestine à Fribourg, qui s'est créé il y a quelques semaines. Vous avez déjà organisé trois manifestations. A quoi servent ces rassemblements?
Adrien Folly: Il y a la volonté d'apporter de la visibilité sur le conflit israélo-palestinien. Beaucoup d'attention a été portée sur l'attaque du 7 octobre. Des atrocités ont été commises et je pense que c'est précisément pour ça qu'il est important d'essayer de comprendre le contexte dans lequel s'inscrit cette attaque, si on veut en finir avec cette spirale de violence. Ce contexte, c'est 60 ans d'occupation militaire et de déni du droit à l'autodétermination du peuple palestinien. Et à Gaza, ce contexte, c'est en plus un blocus imposé depuis maintenant 16 ans.
Vous êtes vous-même allé sur place il y a quelques années. Ce qui se passe aujourd'hui, cela ne vous surprend pas?
Ce n'est pas surprenant. Je suis plutôt surpris que ç'ait pris autant de temps. Gaza, c'est 2.3 millions d'habitants, qui vivent dans une bande de 9 km sur 40 km, dont près de la moitié sont des enfants, selon le Programme alimentaire mondial.
Concrètement, que demandez-vous avec le collectif aujourd'hui?
Un cessez-le-feu immédiat et continu de l'attaque sur Gaza, la levée du blocus et la fin de l'occupation israélienne.
Est-ce que manifester à Fribourg a un réel impact?
Les manifestations à Fribourg s'inscrivent dans un contexte national et international. Plusieurs millions de personnes manifestent pour la paix dans le monde et je pense que oui, dans ce sens-là, c'est aussi important de participer à Fribourg.
Est-ce que le collectif Solidarité Palestine Fribourg est destiné à durer ou est-ce qu'il existera seulement le temps du conflit?
L'idée est de continuer l'association après la crise actuelle. Il y a des projets d'organiser différents événements publics, comme des projections de films, des concerts de musique de la région ou des conférences. L'année passée, des membres du collectif avaient déjà organisé une conférence avec deux parents israéliens et palestiniens qui ont perdu leurs enfants dans le conflit et qui manifestaient pour mettre un terme à l'occupation et au blocus de Gaza.