Une deuxième vie pour les cures
Des paroisses misent sur l'immobilier pour renflouer les caisses en transformant leurs cures en appartements. Exemple à Grolley.
Le presbytère de Grolley abrite un bureau de paroisse, un studio et un petit appartement où vit encore le curé. Dans le reste du bâtiment, 4,5 pièces sont libres. L'idée serait d'y aménager un logement familial.
"La cure est sous occupée et nous aimerions la transformer pour accueillir des logements supplémentaires, explique Philippe Gauderon, président de la paroisse de Grolley. La procédure suit son cours. Le dossier est sur la table de la préfecture qui doit trancher entre le service des constructions et de l'aménagement (SeCA) et nous-mêmes. L'idée est aussi d'équilibrer nos finances en ayant des revenus de ce point de vue."
Les travaux sont estimés à un peu moins de 300'000 francs. La paroisse de Grolley souhaite ensuite louer le logement dès que possible pour participer au remboursement de la dette de la rénovation de l'église du village, qui s'élève à près de 2 millions de francs.
Plusieurs appartements
La paroisse de Grolley n'est pas la seule à se lancer dans l'immobilier: dans la commune de Châtonnaye, sept appartements ont été aménagés dans l'ancienne cure.
"Le presbytère était vide à l'époque, le dernier prêtre n'habitait plus à Châtonnaye, se rappelle Michel Scaiola, membre de la commission pour la rénovation de la cure. La paroisse souhaitait mettre en valeur ce bâtiment qui était devenu un peu vétuste avec les années. Il est constitué d'une ancienne ferme. Le petit appartement du prêtre est devenu un immeuble dont la totalité du volume, y compris la partie agricole, a pu être aménagé en sept appartements allant d'une pièce et demi à cinq pièces."
Une fois les frais des travaux remboursés, l'argent des loyers est ajouté aux bénéfices curiaux dans la caisse des ministères. Il est ensuite utilisé pour payer les agents pastoraux et pour d'autres frais de la paroisse.
