Une initiative veut limiter le prix des parkings à un franc

Lancée par le Parti des artistes, l'initiative part du constat que les tarifs de parcage pratiqués à Fribourg sont "antisociaux".

Pour l'heure, les revenus générés par les parkings oscillent autour des 4,7 millions de francs par an. © KEYSTONE

Les citoyens de la Ville de Fribourg votent le 13 juin sur une initiative communale intitulée "L'automobiliste n'est pas un pigeon, c'est un voyageur". Le texte veut plafonner le coût du stationnement des voitures à un franc au maximum dans la cité.

Lancée par le Parti des artistes, l'initiative part du constat que les tarifs de parcage pratiqués dans le chef-lieu cantonal sont "antisociaux". Sur certaines places de parc, le coût du stationnement peut s'élever à 2 francs de l'heure et, à proximité de la gare, le tarif est encore plus cher, selon les initiants.

Avec son initiative communale, le petit Parti des artistes veut rendre le parcage dans le chef-lieu cantonal plus accessible aux personnes présentant des revenus modestes. Pour rappel, il est présidé par Claudio Rugo, figure bien connue localement et conseiller général de la Ville de Fribourg.

Le raisonnement est simple: "Si quelqu'un qui gagne 10'000 francs par mois met 2 ou 5 francs, ça n'a pas d'incidence. Par contre, pour une famille avec quatre enfants qui gagne 4000 francs par mois, c'est un peu difficile", a expliqué récemment Claudio Rugo sur les ondes de la RTS.

Opposition générale

Ce dernier se dit par ailleurs favorable à "une écologie basée sur l'éducation et non la taxation". L'initiative n'a pas séduit les autres partis de la scène politique communale. Les Verts, par exemple, estiment qu'elle torpillerait la politique de mobilité de la ville.

Selon eux, le texte ne corrige en rien une injustice sociale. Les personnes défavorisées sont justement celles qui ne possèdent pas nécessairement une voiture, relèvent-ils, en ajoutant que les tarifs pratiqués aujourd'hui par la Ville de Fribourg sont totalement justifiés.

Aux yeux des opposants, l'initiative tend à glorifier l'occupation de l'espace public par une voiture pour un prix dérisoire, avec aucune utilité publique. Pour l'heure, les revenus générés par les parkings oscillent autour des 4,7 millions de francs par an.

ATS
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