Le SSP se mobilise contre le budget cantonal 2025
Le syndicat des services publics dénonce les nouvelles mesures prévues pour le budget cantonal 2025 et organise un rassemblement.
Le budget 2025 du canton de Fribourg, annoncé en octobre, suscite de vives réactions, notamment de la part du Syndicat des Services Publics (SSP). Celui-ci dénonce des mesures d’austérité qui, selon lui, pénaliseraient à la fois le personnel et les prestations publiques.
Parmi les mesures les plus contestées figure la suppression de l’indexation des salaires et des rentes. Une décision qui empêcherait les revenus de suivre l’inflation, alors que les coûts de la vie, notamment les primes d’assurance maladie, continuent de grimper. Le SSP estime que cela entraînerait une perte de pouvoir d’achat significative, avec un manque à gagner de 205 francs par mois pour un salaire médian d'un fonctionnaire qui gagne 6900 francs.
Le budget prévoit également des économies importantes dans le domaine de la santé. L’Hôpital fribourgeois (HFR) pourrait voir son enveloppe réduite de 15 millions de francs dès 2025, avec un total de 60 millions d’économies d’ici 2028. Ces coupes suscitent des inquiétudes concernant les conditions de travail du personnel soignant, déjà confronté à une surcharge, et sur la qualité des prestations offertes à la population.
Un appel à la mobilisation
Pour protester contre ces mesures, le SSP organise un rassemblement mardi prochain, en marge des débats du Grand Conseil, qui devra valider ou rejeter ce budget. Le syndicat souhaite mobiliser la population et les députés afin de faire pression sur le gouvernement cantonal pour qu’il renonce à ces restrictions. Le rassemblement est prévu à 17h sur la Place de l'Hôtel de Ville.
Une pétition déposée
La Chancellerie d’État a par ailleurs reçu vendredi une pétition munie de 2100 signatures, demandant l’indexation des salaires et des rentes pour l’année prochaine. Déposée par le SSP, cette pétition rappelle que l’indexation avait été pleinement accordée les deux années précédentes.
Le Conseil d’État justifie la suppression de l’indexation par la nécessité de boucler un budget équilibré, une obligation constitutionnelle. Cependant, il maintient une évolution salariale ordinaire équivalente à une hausse de 1,1 % de la masse salariale.