Une semaine contre le harcèlement et la discrimination
La Ville de Fribourg organise une semaine de sensibilisation, alors que plus de 100 cas par an sont déclarés à la police dans le canton.
Depuis le début du recensement des cas de discrimination et de harcèlement, en 2020, les chiffres sont restés stables. Au niveau national, l'initiative du canton de Fribourg en fait un précurseur dans le domaine, Glaris et Vaud étant les seuls à s'y être mis avant Fribourg.
Avec ces statistiques, la Police cantonale veut encourager les victimes à s'annoncer, bien qu'il s'agisse de la pointe de l'iceberg. En effet, selon les chiffres de l'année dernière, 111 événements discriminants ou de harcèlement de rue ont été notifiés aux autorités. Cependant, seuls 74 d'entre eux sont transformés en plainte, notamment, car certains types de comportement ne sont pas considérés comme une infraction pénale.
Problème de sécurité publique
Le phénomène reste, néanmoins, un problème social. "Même s'il n'y a pas de plainte, le fait que le harcèlement crée un changement dans le comportement fait de lui un problème de sécurité publique", commente le capitaine Jean-Marc Rotzetter, délégué contre le harcèlement et les discriminations à la Police cantonale.
Depuis 2020, une plateforme réunit deux fois par an, autour de la même table, tous les acteurs de la lutte contre la discrimination et le harcèlement, soit la Police, des associations, des organismes ou encore, depuis une année, la Ville de Fribourg. La capitale cantonale constate ces phénomènes sur son territoire à des degrés variés. Le fait le plus marquant reste, sans doute, le vol et la destruction de drapeaux arc-en-ciel survenu il y a près d'un an.
Lors de cette semaine de sensibilisation, différentes activités sont proposées gratuitement jusqu'à vendredi. Les informations sont à retrouver sur le site de la Ville de Fribourg.
