Une course poursuite à contresens sur l'A12

La police a pris en chasse tôt vendredi un véhicule qui s'engageait à contresens à Bulle, après avoir franchi un barrage de sécurité.

La course poursuite a pris fin à la hauteur du restoroute de la Gruyère, la police ayant perdu la trace des fuyards. © KEYSTONE

Dans la nuit de jeudi à vendredi vers 4h30, une course poursuite à contresens sur l'autoroute s'est déroulée entre Bulle et le restoroute de la Gruyère. Selon nos informations, elle impliquait un véhicule qui avait préalablement forcé un barrage de sécurité dans le village de Riaz et une voiture de la police cantonale, qui le prenait en chasse.

Tout porte à croire que les auteurs ont profité de la sortie du restoroute pour changer de direction et se réengager dans l'autre sens.

La course poursuite a pris fin à la hauteur du restoroute de la Gruyère, la police ayant perdu la trace des fuyards. "Tout porte à croire que les auteurs ont profité de la sortie du restoroute pour changer de direction et se réengager dans l'autre sens, direction Bulle", estime Martial Pugin, chef de la communication de la Police fribourgeoise.

Lien potentiel avec l'attaque du bancomat

Le barrage de sécurité à Riaz faisait partie du dispositif intercantonal mis en place suite à l'attaque du bancomat de Belfaux, survenue un peu plus tôt dans la nuit, aux alentours de 3h. Lorsque les agents ont fait signe au véhicule de s'arrêter à la hauteur du giratoire du centre du village, les fuyards ont forcé le passage.

Ils ont poursuivi vers l'embranchement de l'autoroute et se sont engagés à contresens en direction de Fribourg. La police les a suivis, s'engageant elle aussi à contresens sur cette portion de l'A12, avec tous les risques que cela implique.

L'Etat-major doit maintenant déterminer si la décision prise par les agents était la bonne.

La décision des deux agents à bord du véhicule était-elle proportionnée? "On avait affaire à de potentiels auteurs de l'attaque du bancomat. On attend de comprendre ce qui s'est réellement passé avant de préjuger de quoi que ce soit", explique Martial Pugin, qui admet toutefois que la pratique n'est pas un standard au sein de la police. Le commandement en a été informé et l'heure est désormais à l’évaluation. "L'Etat-major doit maintenant déterminer si la décision qu'ils ont prise était la bonne."

Les suites administratives ou pénales découleront de cette analyse. Le Ministère public a été informé de la situation.

Frapp - Sophie Corpataux
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