Les CFF rappellent l'enjeu des collaborations académiques
Le Fribourgeois Vincent Ducrot, directeur général CFF, défend les partenariats avec les hautes écoles. L'entreprise finance elle-même des recherches pour pallier le manque de fonds publics.

La HES-SO, la haute école spécialisée de Suisse occidentale organisait mercredi sa journée institutionnelle à Fribourg. L’objectif était de montrer comment les hautes écoles travaillent avec les entreprises, et pourquoi ces échanges comptent pour l’économie romande.
Invité lors de cette journée, le directeur des CFF Vincent Ducrot a rappelé l’importance des collaborations avec le monde académique. Selon lui, les CFF travaillent sur de nombreux projets menés avec les hautes écoles et les milieux universitaires.
Afin de rendre cette collaboration efficace, les CFF disposent d’une plateforme interne qui permet de transmettre leurs attentes aux hautes écoles. Ces besoins concernent des profils variés: "des gens qui sont habitués à travailler en réseau", des certifications spécifiques et un large éventail de compétences. Une diversité qui reflète le fonctionnement de l’entreprise, qui regroupe une septantaine de métiers différents.
Ces échanges débouchent souvent sur des projets concrets. Vincent Ducrot cite notamment des travaux sur des trains à sustentation magnétique menés avec des équipes valaisannes, l’automatisation de l’accroche des wagons, ou encore des développements liés aux drones avec l’équipe de Fribourg.
Des coupes budgétaires qui inquiètent
Mais ces collaborations pourraient être fragilisées par les coupes budgétaires discutées aux niveaux cantonal et fédéral. Interrogé sur le sujet, Vincent Ducrot reconnaît que la situation pourrait avoir un effet indirect sur les entreprises qui dépendent de l’innovation.
"Oui, c’est toujours un risque", admet-il. "Les hautes écoles vivent des subventions" et "ne sont pas un endroit où on devrait économiser."
Pour limiter l’impact, les CFF financent eux-mêmes une partie des activités de recherche. "On finance beaucoup de travaux pour compenser en partie le manque d’argent public dans la formation", précise Vincent Ducrot. L’entreprise soutient également des projets menés dans les écoles polytechniques fédérales et dans plusieurs universités.



