Vingt-six réfugiés ukrainiens accueillis à Charmey

L’association Cholidéro chin Frontêre est rentrée à Charmey de sa deuxième mission en Ukraine, baptisée "Spitzbueb", avec 26 réfugiés.

Les membres du convoi humanitaire, dont deux soignantes et une traductrice, à leur arrivée mercredi après-midi sous le soleil de Charmey (FR). © KEYSTONE/LAURENT DARBELLAY
Les membres du convoi humanitaire, dont deux soignantes et une traductrice, à leur arrivée mercredi après-midi sous le soleil de Charmey (FR). © KEYSTONE/LAURENT DARBELLAY
Les membres du convoi humanitaire, dont deux soignantes et une traductrice, à leur arrivée mercredi après-midi sous le soleil de Charmey (FR). © KEYSTONE/LAURENT DARBELLAY
1 / 3

"Nous sommes émus et fiers", a indiqué Michaël Pachoud, le coprésident de l'association Cholidéro chin Frontêre (Solidaires sans frontières en traduisant du patois en français). La mission a été conduite du côté de Dyakovo Station, à la frontière entre la Roumanie et l'Ukraine, non loin de la ville ukrainienne de Khoust, en Transcarpatie.

Le retour est intervenu mercredi, après un départ dimanche, en passant par l'Autriche et la Hongrie. La particularité du projet consistait cette fois de ne pas opérer le trajet retour à vide, comme lors de la première mission à fin mars. D'où l'idée d'en profiter pour transporter des réfugiés ukrainiens dans le besoin.

Matériel spécifique

Au total, 26 personnes, soit 12 adultes et 14 enfants, ont souhaité rejoindre la Suisse et la Gruyère. Parmi eux essentiellement des femmes et des enfants, mais aussi une famille avec 6 enfants (père compris), le septième enfant, un garçon de 19 ans, a dû lui rester en Ukraine, car mobilisé pour la guerre près de Kiev.

Les 26 réfugiés ont été accueillis dans le village, dans une famille ou un logement. In extremis, une partie d'entre eux est hébergée dans trois appartements de vacances pour trois semaines. "Ils évitent ainsi un centre d'asile", a précisé Michaël Pachoud. Au-delà de l'aspect humain, "très fort", la mission a livré du matériel.

Par rapport à la première mission, la seconde a collecté à Charmey du matériel spécifique, répondant aux souhaits émis par les personnes de contact de l'association en Ukraine. Il n'y avait pas d'habits cette fois, mais déjà du matériel médical de premier secours (trousses, bandages, pansements et désinfectants).

Le Tessin de l'Ukraine

Ensuite, du matériel technique divers a été apporté au point de rendez-vous, à quelques kilomètres à l'intérieur de l'Ukraine. "Aller plus loin aurait constitué une prise de risques trop grande, notamment pour les assurances", a ajouté Michaël Pachoud. Enfin, il y avait des produits d'hygiène et de la nourriture.

Le convoi était formé d'un car, de deux fourgons et d'une Jeep avec une grande remorque. À l'aller, la première étape a consisté à rejoindre St-Pölten, à l'ouest de Vienne. Là où lors de la première mission, l'association avait rencontré Josef, un Autrichien qui avait hébergé les participants, mettant à leur disposition un car.

D'où le nom de "Spitzbueb", coquin en français, comme le biscuit éponyme, qui évoque le souvenir. Le matériel est destiné notamment à la ville de Jytomyr, à l'ouest de Kiev, à cinq heures de route de Dyakovo en camion. "La Transcarpatie, c'est un peu le Tessin de l'Ukraine", a dit Michaël Pachoud, avec des montagnes et du soleil.

Maintenant, toute l'équipe qui a participé à la deuxième mission veut digérer le retour et créer les meilleures conditions d'accueil pour les personnes ayant fui un pays en guerre contre l'envahisseur russe. En fonction des nouvelles qui viennent d'Ukraine, l'association n'exclut pas d'agir encore pour soulager la souffrance.

ATS
...