À quoi ressemblera l'offre ferroviaire du canton en 2050?

Le canton de Fribourg a présenté ce mardi sa vision ferroviaire pour 2050 et les années suivantes. Petit tour d'horizon du rapport.

Le rapport estime que de nouvelles liaisons ferroviaires doivent être créées spécialement pour la région économique bulloise. © La Télé

Nouvelles liaisons entre Bulle et Lausanne, une ligne supplémentaire entre Romont et Fribourg… le canton de Fribourg veut renforcer son offre ferroviaire à l'horizon 2050, en particulier dans les régions à fort développement. Le rapport "Vision ferroviaire 2050+" a été présenté ce mardi par le Conseil d'État.

Ce rapport esquisse des améliorations dans trois domaines : l'intégration du canton dans le réseau national de trafic grandes lignes, l'extension du RER fribourgeois et le développement des lignes ferroviaires régionales. Parmi les objectifs principaux figurent l'augmentation de la fréquence des trains, la réduction des temps de parcours et une meilleure connexion avec les centres économiques tels que Berne et l'Arc lémanique.

Concrètement, ça donne quoi?

Parmi les nombreuses améliorations prévues, le Conseil d'État met en avant de gros changements touchant plusieurs villes du canton:

    • Fribourg - Romont: un nouveau tracé, en plus de celui déjà existant, liera les deux villes. Il permettra de réduire le temps de parcours et de faire circuler plus de trains. Cela renforcera également le lien entre Bulle et le centre du canton. Quant aux liaisons régionales, la cadence du RegioExpress sera augmentée.
    • Bulle - Lausanne: le canton veut réduire le temps de trajet à 35 minutes. Le rapport estime que de nouvelles liaisons ferroviaires doivent être créées spécialement pour la région économique bulloise. De nouvelles infrastructures avec des arrêts supplémentaires, l'augmentation de la capacité des lignes et l'utilisation de trains à deux étages sont prévues.
    • Guin - Bern: une nouvelle ligne va voir le jour afin de réduire le temps de trajet entre la localité singinoise et la capitale fédérale. L'objectif est d'offrir une mobilité rapide, efficace et capable de soutenir à la fois les passagers et le trafic marchandises.

    Encore trop de voitures

    Pour dessiner l'offre ferroviaire du futur, le gouvernement s'est notamment basé sur l'importante évolution démographique de notre canton. Pour 2050, les autorités prévoient une population d'environ 400'000 personnes. La proportion de personnes âgées devrait particulièrement augmenter, ce qui se reflétera aussi dans les besoins de mobilité. La croissance économique et le marché du travail font que le trafic pendulaire, surtout vers le canton de Fribourg, continue également d'augmenter.

    L'objectif pour les autorités est de réduire le trafic motorisé grâce à une meilleure offre de transports publics. La densité automobile à Fribourg est aujourd'hui nettement supérieure à la moyenne suisse, avec 596 voitures pour 1000 habitants. En transférant ce trafic, le canton vise aussi une meilleure protection du climat, et s'aligne sur ses objectifs et ceux de la Confédération.

    À noter que le canton ne peut réaliser ses projets qu'en collaboration avec le Parlement fédéral, qui doit approuver les offres. Une étroite collaboration avec les cantons voisins est par ailleurs indispensable, précisent les autorités. Les premières mesures d'infrastructure devraient être intégrées dès 2026 dans les plans de la Confédération.

    Frapp - Mattia Pillonel
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