Visite de Charles III en France reportée

Prévue de dimanche à mercredi, cette visite est "reportée", "compte tenu de l'annonce d'une nouvelle journée d'action nationale mardi.

Selon Downing Street, le report de la visite du couple royal a été décidé après une demande en ce sens d'Emmanuel Macron. © KEYSTONE/AP/Jordan Pettitt

La décision a été "prise par les gouvernements français et britannique, après un échange téléphonique entre le président de la République et le roi ce matin, afin de pouvoir accueillir Sa Majesté le roi Charles III dans des conditions qui correspondent à notre relation d'amitié", écrit la présidence française dans un communiqué. Elle promet une reprogrammation de la visite "dans les meilleurs délais".

Selon Downing Street, le report a été décidé après une demande en ce sens d'Emmanuel Macron. Le roi Charles et Camilla se réjouissent d'aller en France "dès que des dates pourront être trouvées", a réagi de son côté le palais de Buckingham.

Cette annonce survient au lendemain d'une 9e journée de manifestations dans toute la France contre la réforme-phare du chef de l'Etat, marquée par une très forte mobilisation et une multiplication des violences dans les cortèges. Pour cette seule journée, 441 policiers et gendarmes ont été blessés. Aucun chiffre n'est disponible concernant les manifestants.

Nouvelle journée critique mardi

Au soir de cette mobilisation, l'intersyndicale a appelé à une nouvelle journée de manifestations et de grèves mardi.

Dans ces conditions, la visite du roi suscitait les plus grandes inquiétudes. Son programme précis n'avait pas été publié, alors que Charles III devait atterrir à Paris dimanche soir. Il devait notamment s'exprimer lundi devant les sénateurs et députés et participer à un dîner d'Etat au château de Versailles, en compagnie de la reine consort Camilla.

"La réunion des rois à Versailles dispersée par la censure populaire", a ironisé sur Twitter le chef de la France insoumise Jean-Luc Mélenchon.

L'ambassadeur du Royaume-Uni en France Peter Ricketts a exprimé sa compréhension. "Cela aura été une décision difficile. Mais compréhensible. Les visites d'Etat sont un temps pour la célébration et ce n'était pas le moment", a-t-il dit.

ATS
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