Weekend prolongé, un tremplin pour les artistes émergents
Le festival qui débute ce vendredi à Fribourg permet aux artistes émergents de se lancer dans le monde professionnel.
Le festival Weekend Prolongé ouvre ses portes ce vendredi à Blue Factory à Fribourg pour sa sixième édition. Cet événement unique en son genre se donne pour mission d'accompagner les jeunes artistes dans leur transition vers le monde professionnel.
Théâtre, danse, cirque: une dizaine d'artistes, principalement du canton de Fribourg, présenteront leurs créations durant trois jours. Parmi eux, Léana Lemaire, comédienne fraîchement diplômée d'une école belge, qui voit dans ce festival "un tremplin" pour se réintroduire dans le paysage culturel suisse après quatre années d'études à l'étranger.
"C'est une façon de dire moi, je suis toujours là. J'ai toujours envie de travailler dans le pays dans lequel j'ai grandi", explique la jeune artiste, qui présentera la pièce "Kinder Wonder" avec son équipe.
Un accompagnement complet
Au-delà des représentations publiques, Weekend Prolongé propose un programme de formation unique. Comme l'explique Maxine Devaud, membre du comité d'organisation: "Quand on est artiste, on est aussi employeur, on est à la tête d'une compagnie". Le festival offre donc des cours sur l'administration, la production, la technique et la diffusion.
Un système de parrainage complète ce dispositif, avec cette année Julien Schmutz (co-directeur d'Equilibre Nuithonie), la danseuse Nicole Morel et la comédienne Isabelle-Louise Moser comme mentors.
Contrer l'arc lémanique
Face à la domination culturelle de l'arc lémanique, Weekend Prolongé a développé une stratégie originale: "l'oblique". Ce réseau regroupe trois festivals similaires à Fribourg, Sion et Neuchâtel, permettant des échanges de productions et offrant aux artistes émergents une visibilité intercantonale dès leurs débuts.
Le festival mise sur la découverte mutuelle, sans critères artistiques stricts, mais avec des exigences objectives: avoir un lien avec Fribourg et être sorti d'école dans les cinq dernières années. "On découvre le spectacle en même temps que le public", confie Maxine Devaud.
