Alanis Siffert 14e pour sa première en World Triathlon

La Fribourgeoise a participé le week-end dernier à sa première Coupe d'Asie à Dexing. Sa préparation en Espagne et en Chine a payé.

Alanis Siffert est en Chine depuis le début du mois de mars. © World Triathlon

Alanis Siffert n'a passé qu'un seul jour à la maison depuis le début de l'année. "C'est vrai que ça fait peu, mais ça en vaut la peine", nous a-t-elle répondu au téléphone depuis la Chine.

La Fribourgeoise a commencé son périple en Espagne au mois de janvier. Elle s'est rendue à la Grande Canarie pour chercher le soleil. Durant six semaines, elle a pu s'entraîner dans de parfaites conditions, notamment sur le vélo. "L'excellente dynamique de groupe et le travail m'ont permis clairement de franchir un cap par rapport à l'été dernier, notamment en cyclisme".

Incroyable expérience en Chine

Après l'Europe, la Villaroise a mis le cap sur l'Asie pour rejoindre son coach Brett Sutton, qui est aussi l'actuel entraîneur de l'équipe nationale chinoise de triathlon. Elle a déposée sa valise au début du mois de mars à Kunming, une ville située dans le sud de la Chine, proche de la frontière vietnamienne.

Là-bas, elle a rejoint un centre d'entraînement à 1900 mètres d'altitude pour se consacrer à 100% au sport. "En Chine, les infrastructures sportives sont absolument incroyables, il y a des piscines partout et le cadre est idéal. Tout est fait pour qu'un athlète puisse progresser."

"Les Chinois sont parfois surpris"

Ces dernières années, le Covid-19 a passablement bouleversé les habitudes des Chinois, notamment en raison des confinements successifs. Durant la pandémie, il n'y avait presque plus d'étrangers dans le pays.

"Ils n'ont plus l'habitude de voir des Européens et c'est vrai qu'ils nous regardent parfois assez bizarrement. Ils doivent se demander ce qu'on fait là", rigole Alanis Siffert. Mais c'est toujours bienveillant, car même s'ils ne parlent que très peu anglais, ils essaient de faire l'effort de discuter.

Et les athlètes chinois, sont-ils disciplinés, comme on l'imagine toujours depuis chez nous ? "Oui, ce n'est pas un mythe. Par exemple, lorsqu'on part à la piscine, ils se mettent automatiquement en rang, c'est naturel", poursuit la Fribourgeoise. "Il ne faut pas oublier que les Chinois ont le sport dans leur ADN, c'est une fierté nationale."

Débuts sur le World Triathlon

Sur le plan sportif, Alanis Siffert a fait ses grands débuts sur le circuit "World Triathlon" le weekend dernier à Dexing. Il s'agissait d'une épreuve comptant pour la Coupe d'Asie, le 3e niveau en termes d'importance. Elle s'alignera encore à Taizhou (Chine) le 21 mai prochain.

Pour la Fribourgeoise, l'objectif sera de marquer un maximum de points pour intégrer le circuit de la Coupe du monde (2e échelon), qui regroupe 13 épreuves tout au long de l'année. Elle espère déjà pouvoir y participer en fin d'année. Pour ce faire, elle va s'aligner fréquemment en Coupe d'Asie et surtout en Coupe d'Europe, sans oublier certaines épreuves en Suisse.

RadioFr. - Joris Repond
...