Yann Lambiel: "Ça connecte toujours avec les Fribourgeois"

L’humoriste valaisan nous parle de son nouveau spectacle “Connecté” qu’il joue durant tout le mois de mars à Fribourg.

Yann Lambiel joue son dernier spectacle à Fribourg. © La Télé

Kubus, une salle immersive avec 80m² d'écrans LED et des sièges qui tournent. C’est ici, à la Poya à Fribourg, que Yann Lambiel joue son dernier spectacle, “Connecté” dans lequel il imagine qu’Elon Musk lui a envoyé une puce cérébrale lui permettant de projeter ses pensées.

La Télé: Yann Lambiel, vous jouez tout le mois de mars à Fribourg. Est-ce que ça connecte avec les Fribourgeois ?

Yann Lambiel: Ça connecte toujours avec les Fribourgeois. C’est un plaisir de venir. Vous savez, les Valaisans et les Fribourgeois, on a toujours été assez potes. Le public est vraiment chouette. On s'amuse beaucoup.

Et donc là, on a accès maintenant sur ces écrans derrière nous à tous vos fantasmes, c'est ça?

On accède à ce qui se passe dans ma tête. Et en fait l’idée m’est venue d’un reportage qui montrait qu'ils arrivent désormais avec des électrodes sur le cerveau de cobayes et avec l’intelligence artificielle à déceler ce que la personne pense. Alors ce ne sont que les prémices pour l'instant, ce n’est que le début.

Ça fait quand même 25 ans que vous faites de l’humour en Suisse romande, et c’est la première fois que vous avez décidé de parler de vous. Pourquoi?

Parce qu’après 25 ans, il faut surprendre le public. Mon ancien spectacle, qui s'appelait "Multiple", était un spectacle plus rock'n'roll. J'avais un guitariste avec moi et on l'avait même présenté à Rock Oz'Arène, il y a quelques années. Là, je me suis dit, tiens, je vais essayer de faire quelque chose de plus technologique. Parce qu’en fait, ma génération est dépendante de cette technologie, mais en même temps, on a longtemps vécu sans, donc, on n’y comprend pas grand-chose. Les ados sont sur leur smartphone tout le temps, et je me rends compte que je suis autant addict que mon fils à regarder tout et n'importe quoi sur mon téléphone. C’est un thème d’actualité qui va parler à toutes les générations.

On se demande où est-ce que vous allez vous arrêter. Après “Connecté”, vous allez faire quoi?

Alors ça, c’est une très bonne question. Vous savez, je me la pose à peu près tous les jours. C'est mon onzième spectacle, et chaque fois, je me suis dit: "mais qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire après?" Parce qu’à chaque spectacle, tu as l'impression que c'est le meilleur, que tu as réussi à faire tout ce que tu voulais. Puis finalement là, tu te dis: "mais attends, il y a ça encore que je n'ai pas fait". J'ai plein d'idées, mais je vais devoir trier. Vous verrez dans deux ou trois ans.

Votre grand classique, ce sont quand même les imitations, comme Daniel Brélaz ou Christian Constantin. Vous êtes obligé de les faire?

Il y a beaucoup plus de Yann dans ce spectacle, mais il y a tout de même des imitations, parce que c'est ce que les gens attendent de moi. Mais je voulais qu’elles soient sous une autre forme, qu’elles soient inattendues. Et c’est ça, mon métier, c’est de surprendre les gens.

La Télé - Karin Baumgartner / Adaptation web: Mattia Pillonel
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