Zones 30 km/h oui, mais pas partout
La population n'est pas convaincue par ce changement selon un sondage publié jeudi. Pareil pour le TCS Fribourg. Qu'en pensent les usagers?
D'ici 2023, la ville de Fribourg compte étendre le 30km/h à presque tous les quartiers. La mesure ne fait de loin pas l'unanimité dans les rues de la ville de Fribourg. "La zone 30, c'est très difficile à respecter, même quand on est très vigilant. Donc une vitesse réduite, oui, mais pas forcément 30 km/h, et surtout pas généralisé", indique un automobiliste.
D'autres, au contraire, sont plus modérés et voient cette proposition comme bénéfique. "Je trouve que c'est bien, il y a beaucoup de voitures qui ne respectent pas les zones 30", pointe une passante. "C'est dangereux, tout prêt des écoles notamment."
Il y a des endroits où ce n'est vraiment pas nécessaire. Mais au centre-ville, pourquoi pas!
En somme, ce n'est pas tant la question des zones 30 qui laisse perlexe, que celle de les généraliser à l'ensemble du réseau routier de la ville. "Il y a des endroits où ce n'est vraiment pas nécessaire, par exemple à la route du Jura", s'étonne un habitant de la région. "Mais au centre ville, pourquoi pas!"
Un projet trop radical
D'ici à la fin de l'année, la Ville prévoit de baisser la vitesse de 17 des 26 axes destinés à la zone trente. Mais le TCS Fribourg juge le projet trop radical et propose une autre option."Le TCS prône un régime différencie de vitesse, comme l'on connaît déjà maintenant", explique Eric Collomb, président du TCS Fribourg.
Le principe est de maintenir le 50 km/h pour traverser les localités, tout en instaurant des zones 20 ou 30 km/h dans les quartiers résidentiels. "Dans les autres axes, il faut absolument que l'on puisse maintenir le 50 km/h", insiste Eric Collomb.
Prêt à tout
Le TCS Fribourg compte bien se battre si les autorités gardent leur projet en l'état actuel. "On va travailler en politique, avec une motion qui a déjà été déposée au Grand Conseil", relève le président du TCS Fribourg.
Si celle-ci se voit refusée, Eric Collomb affirme déjà être prêt à aller un pas plus loin. "On récoltera 6000 signatures et on donnera la parole au peuple via une votation populaire. On est les défenseurs de la mobilité et des transports individuels motorisés et à ce titre-là, on ne va pas se laisser faire." Pour le moment, une première série d'axes urbains a été mise à l'enquête dans l'optique d'être à terme convertie en zones 30 km/h.
