1 apprenti sur 10 casse son contrat
Pour quelles raisons? Les explications de Christophe Nydegger, chef de la formation professionnelle pour le canton de Fribourg.
"Ce chiffre peut paraître élevé, mais il faut savoir qu'au moment de la résiliation, la moitié des apprentis a en fait décidé de changer de voie. Donc on résilie un contrat pour en signer un autre. A terme, 80% des jeunes qui résilient un contrat trouvent une solution", explique-t-il. Les contrats peuvent être cassés pour diverses raisons: choix inapproprié, notes scolaires et pratiques insuffisantes et, plus rarement, des incompatibilités d'humeur.
Que deviennent ces jeunes?
Le 20% qui reste trouve une solution sur un plus long terme. "En principe, on arrive à trouver des solutions. Nous avons une commission pour les jeunes en difficulté d'intégration professionnelle avec des mesures qui sont mises en place", mentionne Christophe Nydegger.
L'orientation des jeunes devrait-elle être faite de manière plus optimale?
"Non, je ne pense pas que ce soit le cas. Il faut imaginer que ce sont des jeunes de 14-15 ans à qui on demande de choisir un métier. On sait que les jeunes ont tendance à choisir un nombre restreint de métiers. Il y aussi une pression de la part du cercle familial. Le meilleur moyen pour voir à quoi correspond un métier, c'est le stage", estime Christophe Nydegger.
Quelles sont les mesures proposées aux jeunes qui se cherchent?
Les apprentis qui verraient leur contrat résilié sont encadrés par les enseignants, les maîtres de classe et le service de médiation. Les commissions d'apprentissage effectuent des visites sur les lieux de formation. Tous ces éléments permettent de trouver des solutions pour une grande partie des jeunes.
Vous n'êtes donc pas alarmé par ce taux de résiliation de contrat?
"Un contrat de résilié est toujours un contrat de trop, ça veut dire qu'il y a eu une erreur quelque part. Mais il est vrai que la plupart de ces jeunes trouvent une solution. Comme il n'y a pas d'augmentation de ces résiliations, on part du principe qu'on est dans le juste. Mais évidemment, il faut toujours trouver des solutions", conclut le chef de la formation professionnelle.