Artificiers: "Le 1er Août, c'est 60% du chiffre d'affaires"
La tradition du feu d'artifice reste vivante dans le canton de Fribourg. Exemple à Misery, où la commune collabore avec un artificier de la région.
De plus en plus de communes renoncent au spectacle de feux d’artifice, pour des raisons écologiques ou sonores. Pourtant, dans le canton de Fribourg, la tradition reste bien présente.
Peu avant la Fête nationale, les derniers convois de matériel pyrotechnique quittent les entrepôts de Sugyp SA, à Corcelles-près-Payerne. L’entreprise spécialisée dans les feux d’artifice tourne à plein régime, renforcée par quelques paires de bras supplémentaires.
Le 1er Août représente un pic d’activité: environ 60% du chiffre d’affaires annuel de Sugyp est généré à cette période. Et malgré les critiques liées à l’écologie ou au bruit, la demande reste stable, assure Nicolas Guinand, codirecteur de l’entreprise: "Certains clients ont testé des shows de drones, mais c’est quatre à cinq fois plus cher. Aujourd’hui, un feu d’artifice classique pour une commune suisse coûte environ 5'000 francs."
Sur les près de 200 spectacles pyrotechniques programmés par Sugyp en Suisse romande, une vingtaine auront lieu dans le canton de Fribourg. C’est le cas à Misery-Courtion, où la tradition reste bien ancrée. "On trouve que le feu d’artifice est un élément clé du 1er Août", explique Sabine Haymoz, conseillère communale. "Ce n’est pas sur ce point qu’on a des discussions concernant notre impact écologique."