Fribourg: des partis remettent en cause la zone 30

Pour plusieurs partis, l’étude sur la zone 30 à Fribourg relève d’une "opération de communication" aux résultats jugés "invérifiables".

Des partis de la Ville de Fribourg jugent certains résultats de l’étude sur la zone 30 km/h "invérifiables". © KEYSTONE

L'entente communale de la Ville de Fribourg, qui regroupe Le Centre, le PLR et l’UDC, se montre critique face aux résultats de l’étude sur la limitation de vitesse à 30 km/h dévoilée lundi par les autorités. Selon ces partis, les effets positifs annoncés sont "invérifiables" et relèvent davantage d’une "pure opération de communication" que d’un réel bilan objectif.

Pour rappel, la Ville de Fribourg a présenté les conclusions d’une étude menée en collaboration avec la Haute École d’ingénierie et d’architecture de Fribourg (HEIA-FR) et le Service de l’environnement. Elle fait état de bénéfices tels qu’une réduction du bruit, une diminution des accidents et des retards négligeables pour les transports publics. Les autorités s’étaient félicitées d’un gain de qualité de vie.

Mais l’entente communale relativise ces résultats. Dans un communiqué, elle pointe plusieurs lacunes méthodologiques: certains axes majeurs comme la rue de Morat ou la route du Jura, essentiels pour l’accès au centre-ville, n’ont pas été inclus dans les temps de parcours analysés. De plus, l’étude ne couvre que cinq tronçons pour mesurer les reports de trafic dans les quartiers, dont certains étaient fortement perturbés par des travaux, notamment aux Varis et aux Arsenaux.

Impact économique ignoré?

Autre point de critique: l’absence d’analyse sur les conséquences économiques de la mesure. Selon les partis du Centre, du PLR et de l’UDC, plusieurs entreprises de services commencent à se détourner du centre-ville, un phénomène qui, selon eux, menace l’économie de proximité et l’attractivité de Fribourg.

Un appel à plus d’équilibre

Les trois partis estiment que les résultats du vote du 9 juin 2024 — qui a vu les Fribourgeois soutenir l’initiative pour une première heure de stationnement gratuit — traduisent un rejet de politiques jugées trop unilatérales. Ils y voient un signal clair en faveur de solutions plus équilibrées et concertées.

L’entente communale appelle ainsi à un changement de cap. Elle réaffirme son engagement pour une mobilité multimodale, pensée pour tous les usagers, et plaide pour une ville qui rassemble plutôt que de diviser.

Des pistes concrètes

Parmi les mesures proposées, les partis de centre-droit soutiennent la mise en place rapide du téléjalonnement, un système intelligent de gestion du stationnement. Celui-ci permettrait, selon eux, de mieux orienter les automobilistes, de réduire le trafic inutile et de fluidifier la circulation en centre-ville.

Frapp - Yann Girard
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