À Charmey, une course des charrettes sous un soleil estival
Plus de cent coureurs ont pris part à la 49e course de la Bénichon, organisée ce dimanche dans le village gruérien.
Le thermomètre affichait 26 degrés ce dimanche après-midi quand le top départ a été donné. Une cinquantaine de participantes et de participants, la vingtaine, répartis en équipes de 5 et costumés, se sont élancés à toute bringue dans la montée menant du parking des remontées mécaniques au centre de Charmey, pour la traditionnelle course des charrettes de la Bénichon.
Pas besoin de remonter jusqu'au Moyen Âge pour trouver l'origine de cette tradition, car celle-ci n'a même pas un demi-siècle. "La course est née il y a 49 ans, les membres de la Jeunesse se sont demandé que faire avec ces charrettes à foin qui ne servaient plus à rien à cause du développement technologique et industriel", explique Victor Monney, président de la Jeunesse Charmey.
Sportive ou humoristique
Ces jeunes Gruériens des années 70 ont donc eu l'idée d'organiser une course lors de la Bénichon. "Au début, ils couraient avec des charrettes décorées, puis ils ont décidé de séparer les deux courses: l'une sportive, l'autre humoristique", précise Victor Monney qui supervise l'événement. Les sportifs partent d'en bas pour rejoindre le centre du village, où ils font sept tours, tandis que les autres patientent en haut, avec quelques boissons à portée de main, avant d'effectuer deux tours de village à bord de leurs charrettes, qui ressemblent plus à des chars du carnaval tant leur esthétique est poussée.
Quel est le sens de cet événement pour les participants? Pour Victor Monney, qui a plusieurs courses humoristiques à son actif, c'est “bonheur, partage et convivialité". Mais désormais aussi "une organisation monumentale. Dans le district de la Gruyère, après les rencontres de la Jeunesse, c'est la plus grosse manifestation. Et tout est fait par des jeunes de 16 à 30 ans."
La 50e édition de la course, en 2024, promet d'être festive.
