Action symbolique pour sauver Tox Info

Il faut sauver le centre "Tox Info Suisse". Une pétition munie de plus de 117'000 signatures a été remise mercredi à la Chancellerie fédérale. Le 145, service d'accueil gratuit et accessible 24 heures sur 24, traverse de graves difficultés financières.

Le 145, bien malade, demande l'aide de la Confédération. © Keystone/PETER SCHNEIDER

La pétition, remise sur une civière, est destinée à la conseillère fédérale Elisabeth Baume-Schneider, en charge de la santé. Elle met en garde contre la disparition de Tox Info. Le centre antipoison a été appelé 42'000 fois l'année dernière. Environ 40% des demandes concernent des enfants de moins de 5 ans. Et la tendance va croissant.

Tox Info a demandé en février déjà une aide financière supplémentaire au Département fédéral de l'intérieur (DFI), sans quoi le service ne pourrait plus fonctionner dès l'année prochaine. Après un déficit de 800'000 francs en 2024, il s'attend à une perte d'environ un million cette année. Tox Info demande à la Confédération 1,1 million pour 2026.

Mandat fédéral

Le centre estime que la Confédération est tenue de le financer en vertu de la loi sur les produits chimiques. Les dispositions stipulent en effet qu'elle doit désigner un service d'information sur les intoxications et indemniser financièrement ses tâches.

Tox info invoque par ailleurs une hausse des charges: les appels augmentent chaque année entre 2% et 4%. En outre, elle estime nécessaire d'augmenter les salaires, les médecins travaillant actuellement au tarif des médecins assistants.

Promesse d'aide à long terme

Interpellé, le Conseil fédéral a promis d'assurer le financement à long terme du centre et veut impliquer davantage le secteur privé. Actuellement, la Confédération contribue à hauteur d'environ 600'000 francs au budget de 5,5 millions. Ces derniers jours, les organismes privés ont fait savoir qu'ils n'avaient pas les moyens de se substituer à la Confédération.

Le président de Tox Info Josef Widler estime donc la pétition plus urgente que jamais. Les fonds doivent être libérés maintenant.

ATS
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