Abandon d'animaux: une pratique qui augmente et qui inquiète

Dans le canton, la SPA a enregistré une augmentation des abandons d'animaux de compagnie de 20% en 2022. Entretien avec sa présidente.

Effet pervers de la pandémie: les compagnons à quatre pattes de plus en plus abandonnés (image d'illustration). © Pexels

En 2022, les abandons d'animaux de compagnie ont augmenté de 20%. "On ne s'attendait pas à un tel boomerang", confie Nathalie Genilloud, présidente de SPA Fribourg et bénévole.

Il faut dire qu'avec la pandémie de Covid-19 et les semi-confinements, les demandes d'adoption ont bondi d'un coup auprès de la SPA. "On avait pourtant tenté de sensibiliser les adoptants."

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Adopter en pleine conscience

Nathalie Genilloud liste plusieurs critères pour adopter un animal. Premièrement, les finances: "un chien, un chat, n'importe quel animal, ça a un coût."

Deuxième facteur à prendre en considération: le temps. Ensuite viennent la structure et la compétence. "Il faut savoir de quoi l'animal a besoin et mettre en place des conditions de détention pour qu'il soit bien."

La dernière question à se poser: pourquoi vouloir un animal? A la SPA Fribourg, pour pouvoir adopter un animal, il faut au préalable remplir un formulaire en ligne. "C'est la première question qu'on pose aux gens, lance la présidente. La bonne réponse, c'est qu'on est prêt à la fois matériellement et physiquement à accueillir un être vivant et à faire tout ce qu'il faut pour qu'il soit bien."

Un bon adoptant doit être prêt à se remettre en question

"Pour nous, un bon adoptant doit être prêt à se remettre en question. Il faut être capable d'apprendre en permanence et de modifier son comportement", détaille la spécialiste.

Surpopulation de matous

Pour garantir une certaine qualité de vie aux animaux, le refuge, basé à Font, dispose d'une liste d'attente. Une nécessité pour cette structure très sollicitée. "Dans notre canton, on a plus de 1'500 demandes par année pour reprendre des chats. C'est vraiment conséquent, on ne peut pas tout gérer."

La présidente de la SPA préconise de stériliser les chats. "Il s'agit d'une petite opération, ils ne souffrent pas et récupèrent très vite". Il faut aussi les identifier avec une puce électronique, car "un chat se perd très vite."

La société fribourgeoise pour la protection des animaux collabore avec une douzaine d'employés à l'année. Ils sont gardiens d'animaux, vétérinaires, coaches canin ou encore bénévoles et veillent tous au bien-être des bêtes recueillies. L'institution est exclusivement financée par des dons et des cotisations.

La Télé / Frapp - Karin Baumgartner / Adaptation web: Anaïs Rey
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