Après le Gurtenfestival, Rosalía va enflammer Paléo

Jeudi, le temps semble s'arrêter au Gurten Festival (Berne). Le flot incessant de spectateurs qui convergent vers la Main stage annonce un événement spécial. On n'attend même pas le tube "Calm Down" de Rema pour aller prendre sa place. La foule n'est venue que pour une chose, ou plutôt quelqu'un: Rosalía, la seule, l'unique, l'artiste du moment.

Le show commence avec 10 minutes de retard (un truc de star?), mais on lui pardonne. Car en un peu plus d'une heure, pas une seule fois la maîtrise vocale ne faillira. Pas une seule fois, on ne s'ennuiera. Combinaison gagnante, sa pop reggaeton-flamenco-trap a séduit le monde, après avoir explosé dans son pays, l'Espagne. Un style inclassable, qui reflète les goûts d'une génération qui n'aime pas les étiquettes.

 A son public bernois, la Catalane de 30 ans raconte ce soir-là avoir goûté aux joies de la descente dans l'Aar. "I let the river carry me. It was freezing but beautiful", explique-t-elle, enthousiaste. Autour, on s'approprie - un peu - la superstar, qui a ensuite documenté son expérience toute helvétique sur Instagram ce week-end. Souriante, "normale" en bikini noir.

Et ce n'est pas que cette histoire qui rend Rosalía sympathique. Entre danses lascives et démaquillage sauvage, elle sait manier le feu et la glace sur scène, descend embrasser ses fans, leur tend le micro, avant de remonter sur son terrain de jeu, telle une badass en look Lara Croft. A la fois puissante et vulnérable, pointue et virtuose, elle gagnera à coup sûr le cœur des (rares) personnes passées à côté du phénomène. Paléo, préparez-vous.