Arbor Pagan Festival: La Poya retourne au Moyen-Âge
Du 28 au 31 août, le parc de la Poya a accueilli la première édition de l’Arbor Pagan Festival. Quatre jours rythmés par la fête, l’histoire et la passion des armes anciennes.

Du 28 au 31 août, le parc de la Poya s’est transformé en un véritable terrain de jeu historique et fantastique pour la première édition de l’Arbor Pagan Festival. Entre artisans, escrimeurs, chevaliers et flibustiers, l’ambiance était aussi festive que décalée.
Quatre quartiers différents ont vu le jour : les pirates, les vikings, les médiévistes et le monde fantastique. De quoi rassembler les passionnés, explique Audrey Zimmerman, organisatrice de l'événement: "Le but, c'est d'avoir tout le monde, mais pas forcément de se mélanger. On a fait ces quatre quartiers pour se plonger dans des univers différents."
Avec un camping, des foodtrucks, plus de 80 artisans et une douzaine de concerts, le festival avait tout pour ravir les amateurs d’armes anciennes, d’histoire et de culture.
Une multitude de stands aux univers variés
Parmi les participants, Steve Jeanneret, forgeron venu de Neuchâtel, présente sa quête au Arbor Pagan Festival: "On fait des démonstrations de forge, un peu de création", explique-t-il devant une forge... en forme de dragon, créée spécialement pour le quartier fantastique.
Non loin de là, les amateurs d’arts martiaux anciens pouvaient découvrir l’escrime historique. Contrairement à la discipline olympique bien connue du grand public, ils utilisent "une variété de matériels différents, que ce soit avec des épées, que ce soit avec des haches, des hallebardes, des dagues", explique Zaria Vögeli, membre de l'École lémanique d'arts et d'action. Aujourd’hui, cette pratique gagne en popularité: "On a une centaine de membres dans toute la Suisse romande, répartis entre Genève, Lausanne, Yverdon et Fribourg."
Parmi les médiévistes figure la Garde du Mont-Gibloux, une troupe d’évocation médiévale. "Ça veut dire qu'on n'a pas d'époque définie. Chacun est assez libre dans le costume qu'il crée par rapport à ses sensibilités personnelles", explique l’un de ses membres.
Le mélange historique de l’Arbor Pagan Festival crée des rivalités entre univers. "Les vikings mettent au défi les médiévistes, qui eux-mêmes mettent au défi les elfes et les trolls", résume Audrey Zimmerman.
Une rivalité qui s’exprime parfois sous forme de jeu. Pour ce faire, le capitaine Joey de Grey lance différents défis : "Pétanque pirate, limbo pirate, plantage de clous et le défi du Capitaine !" Une passion pour le monde pirate qui "vient du rhum", confie-t-il avec malice.
L’an prochain, la quête continue ?
L'organisation ne ferme pas la porte à d'éventuelles prochaines éditions. En fonction de la réussite de cette première, un deuxième événement pourrait voir le jour l'année prochaine.