Armin Walpen verrait un poids lourd à la SSR

L'ex-directeur général de la SSR Armin Walpen exige un "poids lourd politique" pour succéder à Gilles Marchand à la tête de l'entreprise de service public. Dans une interview au Sonntagsblick, il propose une direction issue du camp bourgeois.

L'ancien directeur général de la SSR Armin Walpen voit un poids lourd politique issu de l'UDc ou du PLR pour succéder à Gilles Marchand, en photo. (archives) © KEYSTONE/PETER KLAUNZER

"Il manque un réseau politique du côté institutionnel de la SSR", estime Armin Walpen, 75 ans, directeur général de la Société suisse de radiodiffusion et télévision (SSR) de 1996 à 2010. L'initiative visant à réduire la redevance radio et télévision de 335 à 200 francs par an menace l'existence de la SSR, souligne M. Walpen.

Le problème de la SSR n'est pas de manquer de savoir-faire, poursuit-il. "Mais aujourd'hui, il faut impérativement quelqu'un qui réussisse à prendre le dialogue et la critique au sérieux ainsi qu'à tenir front et s'opposer aux attaques".

Selon M. Walpen, un "poids lourd" issu des rangs de l'UDC serait idéal. Il pourrait également s'agir d'un PLR. Et de citer le chef du parti Thierry Burkart ou le conseiller aux Etats lucernois Damian Müller.

"Zone de confort"

M. Walpen critique le conseil d'administration actuel de la SSR: "A part le président Jean-Michel Cina, connaissez-vous un membre du conseil d'administration qui se soit jamais avancé et qui soit un tant soit peu connu dans le pays?".

Les membres du conseil d'administration sont "plutôt des poids plumes politiques". Il en va de même pour les associations régionales: "Ce sont des personnes qui n'aiment sans doute pas quitter leur zone de confort. Alors que, de mon point de vue, elles sont justement là pour ça". L'organe responsable de la SSR doit être réformé de fond en comble, ajoute M. Walpen.

Le directeur général de la SSR Gillles Marchand, en poste depuis 2017, a annoncé jeudi qu'il ira en retraite anticipée au plus tard début 2025. L'entreprise veut se préparer, avec une nouvelle direction, aux débats sur la politique des médias des années à venir. Outre l'initiative sur la réduction de la redevance, il s'agit des négociations sur les nouvelles concessions en 2027 et des décisions prises en 2028.

ATS
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