Assez de signatures pour les crèches

Le PS a recueilli les 100'000 signatures pour son initiative sur les crèches, plus de deux mois avant la fin du délai.

L'initiative du PS sur les crèches veut garantir à chaque enfant le droit à une prise en charge extrafamiliale (image symbolique). © KEYSTONE/DPA zb/JENS WOLF

"C'est l'une des initiatives pour lesquelles la récolte a été la plus facile", selon la conseillère nationale Valérie Piller Carrard (PS/FR). "Les gens venaient d'eux-mêmes vers nous dans la rue", ajoute la Fribourgeoise, citée dans les journaux de samedi de 24 Heures et de la Tribune de Genève. "Chacun nous racontait son histoire et ses difficultés à trouver une place pour ses enfants ou ses petits-enfants".

L'initiative populaire veut garantir à chaque enfant le droit à une prise en charge extrafamiliale. Elle veut également échelonner la contribution des parents en fonction du salaire, tout en la limitant à 10% du revenu familial au maximum.

Les signatures seront déposées le 5 juillet à la Chancellerie fédérale, a indiqué samedi à Keystone-ATS le porte-parole du PS Clément Borgeaud. Il précise que le parti, avec le soutien notamment de l'Union syndicale suisse (USS) et de Travail.Suisse, a réuni jusqu'ici 105'000 signatures.

La récolte des signatures avait débuté le 8 mars 2022, à l'occasion de la Journée internationale des femmes. Le délai pour la récolte des 100'000 signatures nécessaires est fixé au 8 septembre prochain.

Le Parlement a empoigné le sujet

Le sujet est déjà débattu aux Chambres. Le 1er mars dernier, le Conseil national a approuvé un projet visant à pérenniser le soutien fédéral à l'accueil extrafamilial. Les parents devraient bénéficier d'une aide pour chaque enfant gardé par des tiers, de leur naissance à la fin du primaire.

L'enveloppe initiale de 770 millions de francs prévue par la commission de l'éducation du National a été revue à la baisse. Son initiative propose d’aider les parents à payer leurs factures de crèche et de soutenir les cantons dans la création de places. Le Conseil des Etats doit encore empoigner le dossier.

ATS
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