Les élus fribourgeois racontent les coulisses des auditions

Markus Ritter et Martin Pfister rencontrent les parlementaires en vue de l'élection à la succession de Viola Amherd. Comment se passent ces moments?

Martin Pfister (à gauche) et Markus Ritter face aux médias après leurs auditions. © KEYSTONE

À quelques jours de l'élection du remplaçant de Viola Amherd au Conseil fédéral, les deux candidats du Centre, Markus Ritter et Martin Pfister, sont en pleine opération séduction. Les partis et groupes d’intérêt les auditionnent afin d’évaluer leurs compétences. Des séances qui se déroulent loin des médias et dont le résultat n’est pas communiqué.

"Nous laissons la possibilité aux candidats de présenter leurs motivations, puis viennent des séries de questions", explique Nicolas Kolly. Tout y passe: leur parcours, leur positionnement politique, voire leur vie privée. "Je me suis permis d'aborder la question des valeurs chrétiennes", raconte le conseiller national UDC, dont le parti a auditionné les deux candidats cette semaine.

"C'est très important pour nous d'avoir ces auditions", abonde la conseillère aux États Johanna Gapany. Pour l'élue PLR, "il faut élire une personne capable d'assumer la fonction et qui peut s'entendre avec les autres membres du Conseil fédéral."

Un moment clé, mais pas décisif

Un membre de la délégation fribourgeoise sous la Coupole est passé par là. Fin 2023, le Vert Gerhard Andrey s’était lancé, sans succès, à la conquête d’un siège PLR au gouvernement. Il avait alors subi plusieurs auditions. "C'est un challenge, car c'est un moment crucial", se rappelle le Singinois. "Il faut être prêt, ne pas plier et rester cohérent."

L’élection au Conseil fédéral, mercredi, se joue en partie lors de ces auditions, mais rien n’est rédhibitoire. "Parfois, le stress de l'audition fait que le candidat n'est pas forcément bon", estime la socialiste Valérie Piller Carrard. Pour la Broyarde, "l'important est aussi de se faire une idée du personnage lors d'échanges en dehors de ces auditions." Le PS et les Verts auditionneront les deux candidats mardi. "Je vais poser des questions sur la politique familiale et sociale ainsi que sur l'ouverture de la Suisse vers l'extérieur", précise-t-elle.

Si l’atmosphère est détendue au Palais fédéral, l'élection d'un nouveau conseiller fédéral n'est pas prise à la légère. "Nous ne pouvons que spéculer pour le moment, car personne ne va dévoiler sa stratégie", analyse Gerhard Andrey, qui, comme tous les autres parlementaires élus, n’a pas voulu dévoiler le candidat qu’il soutiendra mercredi.

Ecoutez le sujet: 

RadioFr. - Léo Martinetti
...