Dessiner sur le sable, un talent rare au Morat Lumières

Dans l'Eglise allemande de Morat, Cédric Cassimo dessine tous les soirs en direct sur le sable et anime ses dessins grâce à des projections lumineuses. Un spectacle rare: le Fribourgeois formé à Londres est l'un des seuls artistes au monde à maîtriser cet art. "Sa beauté, c'est qu'il est fluide et que je peux en faire ce que je veux très vite. Par contre, le défi, c'est qu'il est dur à maîtriser, parce que la moindre petite erreur peut donner quelque chose de moins visuel", explique-t-il en marge de l'une de ses représentations. 

Chaque soir, il performe plusieurs fois, et bien que le scénario soit le même, les tableaux qu'il offre au public en immersion ne le sont jamais vraiment. "Parfois, je m'amuse à changer quelque chose", avoue-t-il sans en dévoiler davantage. Pour lui, l'alliance de la perfection technologique et de l'imperfection humaine est essentielle. "Autant j'adore la technologie, et c'est ça qui me plaît beaucoup dans ce projet ici, c'est qu'on a la perfection du mapping, et l'imperfection de ce que je fais."

A travers ses visuels éphémères, Cédric Cassimo a choisi de raconter deux légendes du Seeland. Des œuvres qui prennent vie, aussi, grâce au compositeur Julien Painot et au vidéaste moratois Adrian Scherzinger. Une animation à découvrir jusqu'à dimanche. Plus d'informations.