"Terminer la saison pareillement, c'est extraordinaire"

Romain Collaud s'est confié au lendemain de sa brillante prestation à la Fête fédérale de lutte à Pratteln. Interview.

Du haut de ses 20 ans, Romain Collaud a gagné sa première couronne fédérale ce week-end à Pratteln. © La Télé

Les trois couronnes romandes remportées ce week-end à la Fête fédérale de Pratteln sont toutes fribourgeoises. Les Lacois Lario Kramer, Sven Hofer et le Broyard Romain Collaud ont vu leur performance couronnée par les feuilles de chêne.

Suite à son exploit, le lutteur de Vallon a reçu des centaines de messages de félicitations. "Je commence gentiment à réaliser ce qui m'arrive. C'est vrai que c'est juste extraordinaire ce que j'ai fait. Sur le moment, on ne s'en rend pas vraiment compte."

La Télé: Vous êtes couronné fédéral, pour vous, qu'est-ce qui change?

Romain Collaud: C'est un autre statut, mais je ne me mets pas la pression. Je ne vais pas changer ma lutte pour autant. Je suis très content de ma saison, terminer sur une note pareille, c'est extraordinaire.

A l'issue de la journée de samedi, vous êtes invaincu. Qu'est-ce qu'il se passe dans votre tête?

RC: Pour le mental, c'est top. Mais j'étais encore en manque de points et j'essayais de voir contre quel adversaire je pouvais tomber le dimanche matin.

Votre dimanche se solde par une défaite et trois victoires, dont une face à un couronné fédéral. On peut donc dire que cette journée n'a pas été trop mal négociée?

RC: Il a fallu rectifier le tir après la première passe du dimanche que j'ai perdue. Je n'avais plus le droit à l'erreur si je voulais cette couronne. Et en gagnant contre un couronné fédéral, c'est vrai que c'était déjà un petit pas de fait vers le titre.

Lors de votre huitième passe, lorsque vous mettez votre adversaire au sol sur le rond de sciure, qu'est-ce qui se passe dans votre tête?

RC: Je me rappelle juste que les dernières secondes avant de le mettre sur le dos, j'étais presque en apnée, à bout de souffle. J'ai fourni un dernier effort pour en finir. Et après, c'était la délivrance, j'ai pu reprendre mon souffle. Ça s'est joué à pas grand-chose. Il restait trois secondes au chronomètre, je suis vraiment passé sur le fil.

Mentalement, comment gère-t-on un week-end comme celui-ci?

RC: Ça dépend comment on commence. Je dis toujours que la première passe est décisive pour la suite de journée. J'ai bien commencé le week-end en remportant mon premier combat. J'ai enchaîné deux matchs nuls et j'ai gagné le quatrième. Ça s'est plutôt bien déroulé. On essaie de ne pas trop se mettre la pression, surtout de profiter avec toute l'équipe et de se motiver combat après combat pour en tirer le maximum.

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La Télé - Cloé Pichonnat / Adaptation web: Anaïs Rey
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