"Arbitre, ce n'est pas le rôle le plus sexy!"

La tenue des matchs de foot devient de plus en plus ardue dans le canton, tant le recrutement d'arbitres devient difficile. Reportage.

Ce mardi, ce sont vingt Fribourgeois qui ont tenté de passer leur examen final afin de peut-être recevoir leur diplôme d'arbitre. (Archives) © La Télé

Avant que les jeunes arbitres puissent arriver sur les terrains fribourgeois, sifflet à la bouche et carton dans les poches, il faut encore passer un examen final. Cet examen doit permettre de faire une sélection parmi les dizaines d'apprentis arbitres qui souhaitent se lancer dans la discipline.

Chaque année, ce sont d'ailleurs une trentaine de jeunes recrues que l'Association fribourgeoise de football (AFF) forme, et autant qui rangent leur sifflet. "Il est clair qu'on manque d'arbitres. Ce n'est pas le rôle le plus sexy qui existe. On est facilement critiqué. La jeune génération peut trouver ça pénible, se désintéresser et finalement arrêter", déclare Anthony Rossier, responsable de la formation des arbitres de l'AFF.

Situation tendue

Certains arbitres doivent régulièrement participer à deux, voire trois rencontres par week-end. Afin d'éviter que ces situations ne surviennent trop souvent, ce sont même d'anciens joueurs qui se lancent dans la discipline. "Ce manque d'arbitres n'est pas nouveau. Il date de quelques dizaines d'années déjà. Après 10 ou 20 ans, ils arrêtent d'arbitrer", précise pour sa part Robert Raia, président de la commission des arbitres de l'AFF. 

Augmentation du nombre d'équipes féminines également dirigées par l'AFF, concentration des matchs les samedis, maladies, vacances ou encore blessures d'arbitres eux-mêmes joueurs, sont autant de raisons qui expliquent cette situation. Pour pallier ce phénomène, l'Association mise sur une politique de séduction: "On essaie d'attirer les jeunes, mais aussi les anciens joueurs qui rangent leurs crampons", ajoute le président de la commission des arbitres.

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L'arbitre, un partenaire de jeu

"C'est aussi un défi de faire accepter l'arbitre dans son rôle. C'est un partenaire de jeu, pas l'adversaire de l'une ou l'autre équipe", explique ce dernier. "Et puis, il faut aussi que les clubs et les spectateurs l'acceptent."

L'AFF a d'ailleurs connu une certaines évolution ces dernières années puisque différentes filières permettent désormais aux apprentis arbitres de se former, de la formation pour devenir "arbitres minis", à l'examen final, en passant par des cours débutants, des cours d'arbitres "jeunes" ainsi que par l'académie. "Au fur et à mesure qu'ils évoluent dans l'arbitrage, ils sont coachés, de plus en plus engagés. A la fin, ce sont eux qu'on présente à l'Association suisse de football." La relève peut donc être formée.

La Télé - François-Pierre Noël / Adaptation web: Luca Poli
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